Rue Garnier-Saint-Yrier

Publié le7 janvier 2016 » 2586 Views»

Garnier Saint-Yrier est passé à la postérité non pas en souvenir du maire qu’il a été, mais grâce à sa générosité envers la ville de Vernon. Explications.

L’enfant Garnier est né le 14 mars 1780 à Vernon. En danger de mort, il est ondoyé le jour-même en l’église Notre-Dame.

Ce n’est qu’un mois plus tard qu’il est baptisé Antoine Yrier Garnier. Receveur de l’enregistrement et des domaines lors de son mariage en 1807, il est aussi receveur de Son Altesse Royale Monseigneur le Duc d’Orléans (futur roi Louis-Philippe) en 1826. Il entre au conseil municipal en 1831 et dès 1837, la modification de son patronyme est attestée sur les registres de délibérations du conseil municipal. Il signe et est désigné sous le nom de Garnier Saint-Yrier. Élu maire de Vernon en 1842, il démissionne par délité à Louis-Philippe le 26 février 1848, suite aux journées révolutionnaires qui provoquent l’abdication du roi.

Rue Garnier-Saint-Yrier

Un Nouveau Quartier

En 1854, sous l’influence du Duc d’Albufera, alors maire de Vernon, un « Nouveau Quartier » est prévu de part et d’autre de la Chaussée de Bizy (actuelle rue de Bizy) et entre la voie ferrée et l’avenue des Capucins.

Garnier Saint-Yrier, propriétaire entre autres, d’une grande partie de l’ancien clos de la congrégation, abandonne gratuitement à la ville un terrain pour permettre l’ouverture de la future rue de l’Horloge.

Ultérieurement, la route impériale (actuelle rue Montgomery) est créée, un triangle de terre, propriété de Garnier Saint-Yrier se retrouve isolé sans aucune utilité. Quelques jours après la mort d’Antoine Yrier Garnier en septembre 1861, ses héritiers contactent la mairie pour qu’elle rachète la pièce de terre. L’affaire est scellée par acte notarié le 9 février 1863 à la condition que cet espace forme : « une place publique qui sera plantée de tilleuls, et sur laquelle il sera placé un ou plusieurs bancs ou une fontaine, au choix de la ville. Madame Garnier exprime en outre le désir que ladite place porte le nom de place Saint-Yrier, en souvenir de son mari ». 150 ans plus tard, la place Saint-Yrier semble être tombée dans l’oubli.

En revanche la rue Garnier-Saint-Yrier, elle, existe officiellement depuis 1888. Elle relie la rue des Chartreux à la rue Aristide Briand (à l’époque rue des Mûriers). Cette voie était ouverte depuis des années mais était restée la propriété privée de la famille Garnier jusqu’en août 1887, date à laquelle le fils d’Antoine Yrier l’offre à la commune de Vernon, sous condition qu’elle porte le nom de Garnier Saint-Yrier.

En conclusion, Garnier Saint-Yrier doit surtout sa notoriété aux dons et à la vente de terrains que lui et ses héritiers ont consentis pour l’expansion du « Nouveau Quartier ».

 

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