Christophe Mauger

Publié le16 octobre 2015 » 3177 Views»

Responsable environnement Leclerc Vernon

Leclerc : le tri, c’est lui !

Le 31 octobre, une journée consacrée à la réduction des déchets est organisée à Vernon. Sébastien Mouchelet, du magasin Leclerc, animera à cette occasion une conférence sur le tri et la valorisation des déchets. Christophe Mauger, responsable de l’environnement et du tri des déchets, revient ici sur ces enjeux

Vernon Direct  Parlez-nous de votre politique de tri des déchets ?
Christophe Mauger  Depuis plus d’un an, nous avons modifié notre action, en particulier en ce qui concerne les cartons d’emballage et les plastiques. Il était important de parvenir à mieux valoriser le tri. En 2014, nous étions à 358 tonnes par an de déchets voués à la destruction. Désormais, avec notre nouvelle méthode de valorisation, nous sommes parvenus à réduire ce volume à 242 tonnes. Notre politique est de poursuivre cet effort pour arriver à encore mieux valoriser les déchets restants. Nous avons également mis en place un système de « bio-déchets ». Nous collectons et trions des déchets que nous envoyons ensuite à l’usine à gaz de Gaillon. L’énergie qu’ils en récupèrent permet par la suite de chauffer la piscine de Gaillon et l’école qui se trouve en face. Ce qui est intéressant ici est l’aspect local du projet.

 

VD  Comment valorisez-vous les invendus ?
Christophe Mauger  Ils sont dans un premier temps retirés en fonction des critères prévus par une charte de qualité très précise. La réglementation est très stricte et nous avons la responsabilité des produits que nous distribuons. Selon le type de produits, nous les redistribuons ensuite aux associations locales. Nous les donnons à des personnes qui en ont besoin. Ce système de redistribution est établi et existe depuis longtemps. Nous ciblons évidemment les produits qui ne sont pas concernés par des risques potentiels en termes d’hygiène ou impropres à la consommation. Cela peut concerner par exemple des gâteaux dont le paquet serait un peu abîmé. Nous donnons à plusieurs associations qui sont ancrées dans le territoire local, comme le Secours populaire, les Restos du coeur ou Ecoute et partage. Deux d’entre elles effectuent trois passages par semaine, une semaine sur deux. Cela représente en moyenne 150 kilos de produits redistribués par jour.

 

VD  Comment travaillez-vous avec les collectivités sur ce sujet du tri des déchets ?
Christophe Mauger  Dans la mesure où nous sommes de gros producteurs de déchets, la municipalité nous apporte deux bacs de 500 litres réglementaires qu’elle a le droit de nous donner. Les déchets provenant du drive du magasin, pour leur part, sont ramassés directement par la Cape.

 

Nous redistribuons en moyenne 150 kilos de produits alimentaires par jour aux associations locales

 

VD  Quelles sont les pistes étudiées par la grande distribution pour améliorer la gestion des déchets ?
Christophe Mauger  Un gros axe de travail est en cours sur la gestion de l’emballage. Les industriels sont incités à diminuer le pourcentage d’emballage qui englobe leurs produits. C’est une difficulté car si cela permettrait de diminuer le volume de déchets, l’emballage possède aussi une vocation marketing qu’il est dur de restreindre. On s’aperçoit que pour certains articles, il y a autant d’emballage que de produit consommable. On commence donc à s’intéresser à certains emballages plus minimalistes, voire transparents. Une autre initiative intéressante, développée par certains magasins, est de permettre aux clients de déballer et de jeter leurs emballage dans le magasin après le passage en caisse. C’est un moyen pratique pour être sûr que le triage est bien réalisé.

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