Festival Les AnthropoScènes : Marée haute au Musée

Publié le14 mai 2024 » 308 Views»

 

Culture Musée Blanche Hoschedé-Monet Festival Les AnthropoScènes 2024 Exposition Acqua Alta Stéphane Montefiore

Pour sa première participation aux AnthropoScènes, le musée nous immerge dans les toiles marines de Stéphane Montefiore, à découvrir jusqu’au 2 juin.

« La vue de l’eau apaise et guérit ». Cette phrase, Milan Kundera aurait pu l’écrire à Vernon, ville-fleuve où l’élément aquatique a tant inspiré les artistes. Pourtant, à l’aune du dérèglement climatique, cette substance, si nécessaire à la vie, inquiète par sa raréfaction ou son débordement. Voilà pourquoi le festival Les AnthropoScènes, organisé par le Tangram (Evreux), place l’eau au cœur de sa 3e édition. En mêlant spectacles, expositions et conférences, Les AnthropoScènes interrogent notre rapport à la nature. « L’ADN même du festival rejoint le projet de notre musée : questionner la place de l’homme dans le vivant à travers l’art », se félicite Nicolas Bondenet, directeur du Musée Blanche Hoschedé-Monet, « y participer relève donc de l’évidence ! » Dans ce cadre et depuis le 10 mai, le lieu expose « Acqua Alta », sélection d’une trentaine de toiles de l’artiste fécampois Stéphane Montefiore. Le sujet abordé se trouve au cœur même de l’identité du peintre, né en 1971. « L’un de mes grands-pères était pêcheur terre-neuva, l’autre était restaurateur de tableaux à Florence », raconte-t-il. Depuis 15 ans, Stéphane Montefiore s’inspire de la mer et peint des vagues, des pieuvres et autres méduses dans des toiles figuratives qui flirtent avec l’abstraction. On y décèle ainsi l’influence du dernier Monet, mais également de Mark Rothko, pour la poésie des formes colorées, ou d’Olivier Debré, grand amoureux de l’eau et de la Loire. Un héritage assumé par le peintre qui souhaite « abolir la frontière entre art classique et contemporain et confronter le spectateur à quelque chose d’immersif. » A travers son titre, « Grande marée » en italien, l’exposition évoque la montée des océans, une menace de Venise à la côte normande. « Entre Fécamp et Dieppe, la falaise a parfois reculé de 100 mètres, malgré tout, je reste utopiste et je souhaite transmettre dans mes tableaux la poésie de l’espoir », conclut Stéphane Montefiore. Exposition gratuite pour les Vernonnais.

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