Un atelier pour ceux qui ne vont pas forcément très bien, mais pas que. La chaleur humaine est le maître-mot de cette association où le tricot permet de se sentir mieux.

Le tricot qui, pour certains pourrait paraître ringard ne l’est pas du tout. Bien au contraire. « Le tricot a de nombreuses vertus. Il demande de la concentration, de la dextérité. Tricoter calme, apaise et permet de se vider la tête, de déstresser » explique Sylviane Pottin. Retour sur la genèse de la création de cette association. « Au départ, c’était lors du démarrage de la clinique des Portes de l’Eure, j’ai commencé le tricot avec des patients. C’était dans un cadre thérapeutique. Très vite, je me suis aperçue qu’il fallait continuer et surtout sortir d’un lieu médicalisé » se souvient Sylviane.

Oublier un temps la maladie

Alors, avec une ancienne patiente et des passionnés de tricot, elle crée l’association. Il s’agit d’un atelier avec toute la liberté nécessaire et où on parle de tout, mais jamais de maladie. On y parle surtout de tricot, de mailles perdues, de point, de taille d’aiguille, de modèles, de laine… Bref, tout ce qui fait un tricot. « C’est gratifiant de faire d’un fil, une pièce et puis le tricot fait appel à tous les sens, le toucher, la vue avec la couleur. Et puis, pour ceux qui sont passés par une hospitalisation et ont aimé tricoter, cela leur permet de retrouver une fois par semaine ce cocon et de retrouver des repères » affirme Karen Jamios qui conclut : « L’association est un lieu d’échange et de partage où tout le monde peut venir tricoter ou apprendre. » L’association, qui a un partenariat avec la tricoterie à Houlbec-Cocherel, a besoin de pelotes de laine neuves, d’aiguilles à tricoter, des dons qui peuvent être apportés tous les samedis de 14h à 17h, 12 rue du Docteur-Chanoine.