Courant d’Art 2023
A l’occasion de la présidence vernonnaise de la Communauté des Villes Ariane (CVA), une œuvre d’art immersive célèbre l’espace près de la base nautique.
La musique des sphères retentit à Vernonnet depuis le 26 mai. C’est à cette date que Francine Garnier et Alain Engeleare, un couple d’artistes venu du Berry, ont inauguré « Le Vent Solaire ». Cette œuvre, hypnotique, allie la sculpture au travail sur le son. L’installation se compose de centaines de bandes de tissu lestées en dégradé de couleurs qui, soulevées par le vent, viennent se refléter sur des miroirs garnissant un sol de charbon. Un ballet accompagné par un enregistrement sonore diffusé de 11 à 13h puis de 15h à 18h. « La genèse de cette œuvre se trouve dans notre correspondance avec Lucile Turc, une chercheuse de l’université d’Helsinki qui travaille sur les aurores boréales », explique Francine Garnier. « Elle nous a fait parvenir des transpositions sonores du vent solaire, ces décharges de matière expulsées par notre Soleil vers la Terre, à l’origine de ces aurores. » Des enregistrements complexes, chuintants ou aigus, qui ont tout de suite inspiré les deux artistes. « Nous sommes fascinés par le ciel nocturne que nous observons souvent et qui nous rappelle que nous sommes peu de choses face au cosmos, qu’il faut chérir notre planète », raconte la plasticienne, « ce projet était en germe et nous sommes heureux que la municipalité nous permette de le réaliser. »
Œuvre in-situ, Le Vent Solaire a spécialement été créé pour le parc des Tourelles et sera démonté le 17 septembre. « J’apprécie particulièrement ce genre d’installations qui permet de discuter avec les passants, c’est un art ouvert à tous et pour lequel il faut jouer avec les contraintes extérieures. » L’œuvre est l’une des trois étapes du parcours Courant d’Art 2023 qui, CVA oblige, nous plonge la tête dans les étoiles avec Thomas Pesquet de l’ISS, le long de la Seine, et Sandrine Elberg au Musée. Illuminé de 20h à minuit, Le Vent Solaire se pare de mille couleurs à l’image des aurores polaires. L’œuvre nous rappelle ainsi la richesse chromatique de la nature. Un peu comme le faisait Claude Monet en son temps, à quelques kilomètres de là.