la chronique du passé par l’Agence de Tourisme Temporel Vernonnaise
En 1566, plusieurs Vernonnaises sont accusées de sorcellerie.
Elles auraient participé à un sabbat dans les ruines du château de Philippe-Auguste. Malgré leurs aveux et formulations d’excuses au procès, elles auraient été brûlées devant une population surexcitée sur la place du marché aux porcs, future place de Paris.
Quelques semaines plus tôt, des riverains s’étaient plaints que des chats aient investi les vieilles pierres de l’actuel jardin de la tour. Miaulements, bruits d’écuelles qui roulent dans la nuit, hurlements de félins en chaleur, les voisins excédés de ne pouvoir fermer l’œil jetèrent en vain des pierres et des seaux d’eau. Armés de bâtons, ces hommes décidèrent bientôt d’une opération punitive. Mais la riposte fut violente et nombre de ces enragés furent blessés. L’un d’eux mourut même, victime des griffes acérées des chats qui s’avérèrent tous être des chattes. Au cours de la bataille, certaines de ces créatures reprenaient forme humaine. Au petit jour, les hommes reconnurent sur leurs captives des blessures caractéristiques du combat nocturne.
Le récit des évènements est consigné par Jean Bodin Angevin dans sa Démonologie des Sorciers, ouvrage publié en 1580. Que faisaient au juste ces femmes dans les ruines du vieux château de Vernon cette nuit-là ? Difficile de l’affirmer avec certitude.
Si seulement cette mésaventure pouvait décourager les jeunes Vernonnaises de traîner tard le soir sur les bancs du Jardin des Arts, ainsi qu’à la population féline de la ville de perturber le sommeil des habitants.
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