Rime, Street Artiste

Publié le18 mai 2021 » 3134 Views»

La Rencontre RIME Street Artiste Américain New York NYC Art Culture

Personnalité du street art, ce graffeur américain vient d’emménager à Vernon. A partir du 23 septembre, la galerie parisienne Wallworks lui consacre une grande rétrospective.

Que fait un graffeur new-yorkais à Vernon ?
Je suis né à Brooklyn et j’ai passé une grande partie de ma vie à New-York. Après 8 ans en Californie, j’ai déménagé à Paris il y 2 deux ans. Etre enfermé en ville pendant la pandémie a été difficile et je souhaitais me reconnecter à la nature. Mon galeriste m’a fait découvrir Vernon. J’ai décidé d’installer mon atelier et de vivre ici. Je jardine, j’ai même adopté un canard ! J’ai rencontré le maire et je veux lui proposer de réaliser quelques fresques en ville. Vernon a une belle peau de béton, il y manque quelques tatouages.

Comment définiriez-vous votre art ?
Je cherche à peindre des sentiments, des émotions. Le plus important pour moi est d’être un canal où l’énergie transite. Ce que je représente est moins important que ce que l’œuvre transmet. Finalement, on rejoint ici l’impressionnisme et Giverny. Chaque graffiti est une marque d’énergie qui se transmet aux autres. On peut penser à Lascaux ou aux graffitis de Pompéi : quand on les regarde aujourd’hui on comprend le message de ceux qui les ont faits il y a des siècles. Le graf’, c’est une façon directe et honnête de s’exprimer.

De Claude Monet au street art, il n’y a qu’un pas ?
Je vois de plus en plus de similitudes. Le graffeur, comme l’impressionniste, travaille dehors dans la chaleur, le froid, l’ombre ou la lumière, sous la contrainte de l’environnement. Quand j’ai commencé, je peignais illégalement de nuit. Cela a influencé mon travail comme la cécité de Monet a influencé le sien. Les graffeurs, comme les impressionnistes, parcourent leur environnement pour trouver le lieu idéal. Enfin, les deux peignent rapidement, guidés par leur ressenti.

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