Tir à l’arc : un sport de traditions

Publié le25 janvier 2017 » 3220 Views»

Créée en 1960, la Compagnie d’Arc de Vernon a célébré le 21 janvier la Saint-Sébastien, une tradition importante pour les archers.

Praticable à partir de 12 ans et accessible aux personnes à mobilité réduite, le tir à l'arc cultive l'entraide et l'esprit de famille.

Praticable à partir de 12 ans et accessible aux personnes à mobilité réduite, le tir à l’arc cultive l’entraide et l’esprit de famille.

À dix jours de la Saint Sébastien, Alex’sandrine Sireau, entraîneur du groupe des débutants, fait un petit cours à ses élèves sur le tir Beursault au gymnase Ariane. « Au temps de Charlemagne, le roi était entouré de gens d’armes, des archers qui s’entraînaient tous les jours et dont la mission était de protéger le roi. Chaque année, pour la Saint Sébastien, ils tiraient au Beursault. Sébastien est un martyr romain qui a été tué (IIIe siècle) pour avoir défendu sa foi chrétienne. »

Ainsi, pour perpétuer la tradition, le 21 janvier, les archers de la Compagnie d’arc de Vernon se sont rendus au jardin d’arc de Vernonnet. Par groupes de cinq, durant plus de deux heures, ils ont tiré une flèche chacun, puis ont réalisé à pied les 18 mètres (la tradition veut que les archers tirent à 50 mètres) qui les séparaient de la carte pour compter les points, et tirer, cette fois-ci dans la direction opposée, sur la cible. Ils ont effectué la même routine jusqu’à avoir chacun tiré 40 flèches. « C’est l’un des exercices les plus difficiles au tir à l’arc », précise Alex’sandrine Sireau.

80% de mental

Avec ses 63 licenciés, la Compagnie d’Arc de Vernon compte 24 élèves au sein de son groupe débutant. Lors des toutes premières séances, les pratiquants s’entraînent sur des cibles de 80 cm. Durant la première année, les archers ne font pas de compétition, sauf s’ils le demandent. Un groupe de perfectionnement est quant à lui plus orienté sur la compétition et se concentre davantage sur le volume de flèches.

La Compagnie d’Arc met à disposition des archers débutants qui le souhaitent du matériel (arc et flèches) adapté à la morphologie de ses pratiquants. Des viseurs et stabilisateurs peuvent être ajoutés à l’arc pour améliorer les performances. Comme le dit Alex’sandrine Sireau, « le tir à l’arc, c’est 20% de matériel et 80% de mental. Plus je pratique et plus je m’aperçois que c’est vrai. Le tir à l’arc n’est pas un sport de consommation. Il faut du temps pour arriver à des résultats ».

Une saison en deux temps

Le tir à l’arc a ses particularités. La saison est coupée en deux. De septembre à avril, les archers se retrouvent au gymnase Ariane pour du tir en salle. Puis, lors de la saison estivale (fin avril à juin), ils se déplacent au stade de Vernonnet pour du tir de 30 et 50 m au jardin d’arc et du tir de 50 à 90 m. Les différents tirs existants permettent de varier les séances. En juin, les archers vernonnais célébreront une tout autre tradition : le tir du Roy.

L’objectif ? Traverser d’une flèche un pigeon en bois perché à 18 mètres de hauteur tout en étant disposé à 50 mètres de cet objet.

Plus d’infos : Président : Deny Roger – Subvention annuelle de la ville : 2500 euros.

cavernon.free.fr / cavernon@free.fr / Tél. : 02 32 52 86 71.

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