Le célèbre DJ vernonnais a révélé un nouveau morceau, Keep it Movin, début juin. Un titre qui préfigure l’album The Shadow of their Suns, à paraître en janvier. Premier aperçu.
Pouvez-vous nous parler de la genèse de Keep it Movin ?
Je souhaitais travailler ce morceau avec D Smoke, un rappeur californien, depuis l’automne. Le confinement nous a donné le temps d’en discuter. Ce titre, le plus solaire de l’album, est une réaction à l’adversité, c’était donc cohérent de le publier à la fin du confinement. Hasard de calendrier, il est sorti au moment des manifestations Black Lives Matter aux USA. C’est une coïncidence mais les paroles ont une certaine résonance et sont influencées par les dynamiques actuelles. Comme mon titre précédent, The Light, beaucoup plus sombre, qui est un instantané de notre civilisation.
Le prochain album sera-t-il donc sombre ou solaire ?
Ces deux titres sont les extremums de l’album, entre eux il y a toute une palette de nuances. Musicalement, The Shadow of their Suns reste dans une certaine lignée. Cependant, j’ai voulu tenter des expériences. Il est peut-être plus mélancolique que le précédent. C’est un album qui arrive à un moment où j’ai pris du temps pour réfléchir. Il correspond à notre période : les gens réfléchissent de plus en plus à l’environnement global. Mon sentiment est qu’on est arrivé au bout de quelque chose, l’album est un écho de cela. Il y a beaucoup d’invités, chacun a injecté une part de sa créativité.
Quel est votre lien avec Vernon ?
Vernon est ma base arrière. C’est ma ville natale qui me permet de me poser entre chaque tournée depuis 15 ans. Je m’y recentre sur moi-même même si je regarde d’un œil bienveillant tout ce qui s’y déroule, comme l’ouverture du magasin de disques dont je suis le parrain. Quand ma carrière a vraiment accéléré, cette ville m’a permis de rester rationnel. Revenir de tournée et croiser des gens que je connais depuis 40 ans me donne un vrai ancrage.