« 2017 est l’année clé de nos grands projets »

Publié le9 janvier 2017 » 3450 Views»
Sébastien Lecornu

Président du département de l’Eure, Sébastien Lecornu nous livre son bilan de l’année écoulée et dévoile les projets pour Vernon en 2017.

 

Le passage en 2017 donne l’occasion de se pencher sur les 30 mois de mandat écoulés, ainsi que sur les projets à venir. Rencontre exclusive avec Sébastien Lecornu, toujours autant attaché à sa ville de cœur, Vernon.

 

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Sébastien Lecornu, président du Département, a choisi Vernon Direct pour accorder une interview en ce début d’année 2017. Une année qui s’annonce riche en projets.

Vernon Direct : Quel bilan tirez-vous de cette année 2016 et plus largement de ce début de mandat municipal ?

Sébastien Lecornu : En 2014, nous avons sollicité la confiance des Vernonnais en prenant devant eux deux engagements majeurs. Le premier était de réveiller notre Ville, de lui permettre d’exprimer son potentiel, de sortir de la léthargie dans laquelle elle était plongée depuis trop longtemps : 30 mois après l’élection, je crois que tous en conviennent, nous avons respecté cette promesse.

Enfin, ça bouge !

Nous avons réconcilié Vernon avec les autres collectivités : agglomération, Département et Région. La Ville s’est enfin remise en mouvement. Je pense bien évidemment au nouveau quartier Fieschi, à l’adoption d’un PLU plus soucieux de notre cadre de vie, au plan Cœur de Ville 2020 avec la redynamisation commerciale, au développement du Plateau de l’Espace (implantation d’entreprises de pointe, en lien avec le groupe Airbus-Safran notre voisin, l’arrivée de 250 élèves ingénieurs…), au plan Cœur de Seine 2020 avec la reconquête des berges de la Seine…

 

VD : Et sur la vie quotidienne ?

SL : Le deuxième engagement tout aussi important était en effet d’améliorer au quotidien la qualité de vie des Vernonnais. Dans une époque troublée, pleine d’incertitudes et de menaces, les habitants ont besoin que leur Ville (la collectivité de proximité par essence) leur offre un cadre de vie agréable. C’est pourquoi nous ne sacrifierons jamais sur l’autel des grands projets, indispensables pour l’avenir de Vernon, l’action pour la vie quotidienne. Qu’il s’agisse du déploiement des dispositifs en faveur de la sécurité — oubliés jusqu’à présent par dogmatisme — (augmentation du nombre de policiers municipaux, 50 caméras de vidéoprotection d’ici la fin du mandat), de la mobilisation pour la propreté tant par la sensibilisation (le Code de la Rue) que par le renforcement des moyens déployés, des travaux menés pour entretenir et valoriser notre patrimoine, pour améliorer la voirie ou pour les écoles, nous avons répondu présent et les premiers résultats sont visibles même s’il faut encore intensifier nos efforts.

 

VD : Cela a-t-il été plus compliqué que vous ne l’imaginiez ?

SL : Clairement ! La situation financière est aujourd’hui plus tendue que sous les époques de Messieurs Miraux ou Nguyen Thanh.

Nous devons faire mieux pour les Vernonnais… Mais avec moins d’argent !

Nous relevons chaque jour ce défi, non sans difficulté, mais en respectant toujours un engagement majeur : ne pas augmenter les impôts, à l’heure où de très nombreuses collectivités locales ont asphyxié financièrement leurs administrés avec une pression fiscale importante…
Nous avons aussi refusé cette solution de facilité qui aurait été de baisser les subventions aux associations : à Vernon, elles ont été sanctuarisées car elles participent pleinement au dynamisme et à l’attractivité de notre commune.

 

 

Sébastien Lecornu, à l'origine du renouveau des anciens sites militaires et industriels de la ville, présente le projet de reconversion lors du week-end portes ouvertes des friches.

Sébastien Lecornu, à l’origine du renouveau des anciens sites militaires et industriels de la ville, présente le projet de reconversion lors du week-end portes ouvertes des friches.

 

VD : L’année 2017 marque la mi-mandat municipale : quelles sont les perspectives ?

SL : Ce mouvement dans lequel notre Ville est engagée doit s’intensifier ! Les grands projets connaîtront en 2017 de nouvelles avancées majeures. C’est une année charnière, en particulier par la reconquête des berges de la Seine sur les deux rives (avec la Seine à vélo créée par le Département de l’Eure), et la requalification du Boulevard urbain (départementale 6015) de la place Chantereine jusqu’à Fieschi, promesse phare de Vernon mérite mieux ! 2017 doit aussi être l’année des efforts de la ville quant aux « petits problèmes du quotidien ». Autre chantier que nous continuons avec Catherine Gibert : la refonte de nos mécanismes d’aide aux plus démunis. Nous refusons le tout social et le tout gratuit avec un seul objectif : en faire bénéficier celles et ceux qui en ont véritablement besoin.

 

VD : La fin de cette année a été marquée par le changement de politique de stationnement. Vous en tirez quel premier bilan ?

SL : J’ai la certitude que nous ne mesurons pas encore aujourd’hui précisément les bénéfices de ce changement important. Je sais que c’est une question toujours difficile mais je sais aussi que les Vernonnais sont capables d’accepter des changements d’habitude pourvu qu’ils permettent de sauver le centre-ville de la deuxième ville de l’Eure. Nous aurions pu là aussi faire le choix de la facilité et de l’immobilisme (comme nos prédécesseurs l’ont trop souvent fait) mais cela n’aurait pas permis d’obtenir les résultats tant attendus : voitures ventouses et donc accès mal aisé aux commerces, vétusté de nos parkings, difficultés pour les navetteurs, insécurité…

Tout le monde constatait le problème depuis de nombreuses années mais personne n’avait jamais proposé des solutions viables et concrètes.

Certaines habitudes, bonnes ou mauvaises, ont été bousculées, l’opposition s’est emparée avec démagogie du sujet, attisant les peurs et les fantasmes, mais je suis persuadé que ce choix était le bon pour la ville. Les chiffres d’affaires et de fréquentation des commerces pendant la période des fêtes montrent d’ailleurs que notre centre-ville renaît. Nous n’avons pas été élus pour mettre sous le tapis les questions sensibles, il faut du courage. Et surtout des résultats !

 

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Pour garantir la sécurité des Vernonnais, la ville a augmenté le nombre de policiers municipaux et mis en place un centre de surveillance alimenté jour et nuit par un réseau de caméras.

VD : On a beaucoup parlé au cours de cette année 2016 du « binôme » que vous constituez avec François Ouzilleau. Après plus d’un an de mandat de ce dernier, comment jugez-vous cette répartition des rôles ?

SL : Notre duo avec François Ouzilleau fonctionne très bien : nous nous connaissons depuis 2007, nous avons rédigé ensemble le projet municipal et composé l’équipe de Générations Vernon. Nous entretenons une relation de totale confiance et, en douze mois, il a démontré sa technicité et sa précision. La politique a besoin de “maire-dossier”. Si certains “anciens” maires avaient aussi bien travaillé que lui les projets, nous n’aurions jamais eu le scandale de l’ancienne Fonderie ou la mauvaise farce de la place de-Gaulle ! Après, pour ma part, il se trouve que j’ai conduit la liste Générations Vernon en 2014 : les Vernonnais m’ont fait massivement confiance avec près d’un électeur sur deux au deuxième tour dans une quadrangulaire difficile. Un an plus tard, ils me faisaient de nouveau massivement confiance aux élections départementales avec près de 75% des suffrages. Je mesure la chance d’avoir un mandat aussi clair de mes concitoyens pour faire enfin bouger notre ville. Président du Département de l’Eure, je reste le patron naturel de la majorité municipale. Notre feuille de route est claire, nous l’avons exprimée concrètement dans notre livre programme, Vernon mérite mieux !

Nous ne demandons qu’une seule chose : que l’on nous juge sur nos actes et sur le travail réalisé par l’ensemble de l’équipe municipale. Tout le reste, c’est du bavardage !

 

VD : Vous avez récemment été nommé directeur de campagne adjoint de François Fillon, ce qui a pu surprendre étant donné votre engagement aux côtés de Bruno Le Maire. Cette fonction que l’on imagine prenante ne va-t-elle pas vous éloigner de vos mandats locaux ?

SL : Je ne retire rien de mon engagement auprès de Bruno Le Maire, bien au contraire ! La relation amicale qui nous unit depuis 10 ans cette année est plus forte qu’une simple relation de travail ou politique.
Il a des convictions, il les a défendues jusqu’au bout. Cela mérite le respect dans ce système où plus personne ne pense grand chose.

François Fillon a souhaité ouvrir son staff de campagne à toutes les sensibilités de la droite et du centre. Il m’a fait l’honneur de me solliciter et bien sûr, j’ai répondu présent car cette élection présidentielle est essentielle pour l’avenir de la France, quelles que soient d’ailleurs nos opinions. Bien sûr, durant les quatre mois à venir, je serai sollicité dans le cadre de cette fonction : cela ne m’empêchera pas de demeurer très présent ici localement. N’oubliez jamais que Vernon est à l’origine même de mon engagement, et que plus que jamais je veux servir la ville où j’ai grandi, où j’ai toujours résidé et que j’aime profondément. C’est ce même attachement à Vernon qui me conduit à ne pas être candidat aux élections législatives… Même si mes opposants et le journal Le Démocrate ont prétendu le contraire depuis 2013. Une fois de plus, ils se seront trompés ! Mais je ne leur en veux pas…

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En duo avec François Ouzilleau pour la Ville, et avec Catherine Delalande pour le canton de Vernon, Sébastien Lecornu a prouvé qu’il savait s’entourer pour faire aboutir les projets.

 

VD : Quelles seront vos priorités départementales en 2017 et plus particulièrement dans le canton de Vernon ?

SL : La priorité des priorités est de continuer à investir pour les Eurois tout en n’augmentant pas les impôts, ce qui n’est pas facile avec la hausse des dépenses sociales et la baisse des dotations de la part du Gouvernement. Avec Catherine Delalande, ma binôme conseillère départementale de notre canton, nous avons des engagements clairs pour 2017 : lancement d’un grand plan de modernisation de nos routes de plus de 125 millions d’euros (dont bénéficiera notamment le canton en 2017 avec le début du réaménagement du boulevard urbain et ses plus de 12 millions d’euros de travaux ou bien encore la RD5 avec la création d’un rond-point à l’entrée de Giverny en venant de Vernon). Sans oublier la Seine à vélo dont nous avons déjà parlé. Par ailleurs, le Département a voté un Plan Pluriannuel d’Investissements en faveur des collèges à hauteur de 172,5 millions d’euros. Ce plan d’urgence prévoit la construction, l’agrandissement ou la rénovation lourde de 14 collèges : là aussi, notre secteur va bénéficier d’un nouveau collège à Fieschi pour remplacer l’actuel César-Lemaître dans lequel les élèves et les professeurs sont trop à l’étroit. Enfin, le Département injecte une somme totale de 32 millions d’euros pour parvenir à un déploiement complet de la fibre optique sur la partie rurale : la priorité est donnée à Giverny et ses 600 000 touristes. Ces investissements sans pareils, véritables opérations « coup de poing » pour le développement économique et touristique, sont à la hauteur de notre ambition pour le Département :

Du concret et des résultats, là encore, il n’y a que cela qui compte.
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