Si M. Foucher a fermé son magasin rue Carnot, il n’a pas encore pris sa retraite. A 63 ans, l’encadreur a relocalisé son atelier à domicile et continue de vivre de sa passion.
Qu’est-ce qui vous a poussé à faire ce métier ?
A 15 ans, j’ai quitté l’école pour un métier manuel. Je suis devenu apprenti chez un encadreur. Le contact avec les œuvres m’a plu, j’apprenais beaucoup sur l’art. En 1986, j’ai lancé mon atelier rue Carnot. Pendant ces 35 ans, j’ai eu la chance de travailler avec les musées de Vernon et de Giverny. J’ai notamment encadré 2 toiles de Monet, ce jour-là j’étais tellement concentré et ému que j’ai oublié leur nom ! En vieillissant, je ne me voyais plus tenir mon commerce qui a fermé le 27 janvier 2022. Désormais, je travaille sur rendez-vous. Les clients sont fidèles et je les remercie !
Pourquoi recourir aux services d’un encadreur ?
Son rôle est de trouver le cadre en harmonie parfaite avec l’œuvre. Le client arrive, je lui fais une proposition et dans 95% des cas il me dit « oui, c’est ça ! ». Je jongle avec 600 modèles de cadres et 3 verres différents. Les gens m’apportent surtout des gravures, des toiles ou des photos. Mais on peut tout encadrer. Je me suis occupé de carrés Hermès, d’un clou de la Tour Eiffel ou d’un flacon du bleu de Klein. Et même d’une mygale alors que je déteste ça ! Mon seul regret est de n’avoir trouvé personne pour prendre ma suite. Si quelqu’un est intéressé, qu’il se manifeste et je l’accompagnerai !
Quel est le secret d’un bon encadrement ?
Le cadre doit mettre en valeur l’œuvre sans s’imposer. Dans les musées, il doit même se faire oublier, on travaille alors avec des baguettes de chêne assez classiques. Chez les particuliers, on peut se permettre de trancher un peu plus. Aujourd’hui, la mode reste au contemporain avec de l’épuré, du laqué ou du métal.
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