Championne de kayak, Lucie enseigne désormais le sport aux écoliers vernonnais. En parallèle, elle mène une carrière de sportive de haut niveau avec 50 podiums à son actif.

Pourquoi avoir choisi le métier d’éducatrice sportive ?

Le sport est ma passion et j’ai toujours travaillé dans ce domaine. Pendant 10 ans, j’ai été maître nageuse à Evreux. En août, j’ai commencé à travailler pour Vernon. Ce qui me plaît, c’est la polyvalence, pouvoir passer d’un sport à un autre. Avec les enfants, on a déjà fait de l’athlétisme, des jeux de combat et bientôt on passera au basket et au baseball. Le kayak reste mon premier amour, je suis licenciée au SPN Vernon depuis 1996, mais j’aime tous les sports. D’ailleurs, en octobre, je pars faire le marathon d’Amsterdam !

Comment concilier vie professionnelle et sport de haut niveau ?

J’ai commencé la compétition avant même de travailler. J’avais 12 ans lors de mon premier championnat de France. En kayak de ligne, il y a trois disciplines : la vitesse, le marathon et le fond. Je suis donc à deux ou trois championnats par an. Cela nécessite 6 à 10 heures d’entrainement par semaine. Le sport de haut niveau est compliqué, il faut y consacrer du temps et faire des sacrifices. Le repos et les vacances passent dans l’entraînement. L’envie est primordiale car se forcer est souvent contreproductif.

Qu’est-ce que le kayak, et plus généralement le sport, représente pour vous ?

Le kayak m’apporte énormément d’émotions dans la victoire comme dans la défaite. Grâce au sport, je me sens plus forte pour affronter les choses de la vie. Cela permet de m’exprimer et de me sentir épanouie. J’ai de la chance de pouvoir mener de front mes carrières sportive, professionnelle et ma vie de maman. A 35 ans, je me sens en forme, pas prête à raccrocher la pagaie. C’est cette passion que j’espère transmettre aux enfants !