Jusqu’au 21 janvier, les habitants sont invités à départager trois propositions en votant grâce à une urne placée à l’accueil de l’établissement.
Faire du Musée de Vernon un lieu de dialogue entre l’art et le monde du vivant. Telle est l’ambition de la municipalité à l’heure des défis environnementaux. « Nous travaillons actuellement sur la réécriture du projet scientifique de notre institution », détaille son directeur, Nicolas Bondenet, « l’idée est de mettre en cohérence les collections avec un fil vert posant la question suivante : que nous dit l’art sur notre relation à la nature ? » Dès lors, cette identité renouvelée passe par un changement de nom. Depuis 1966, le lieu s’appelle Musée Alphonse-Georges-Poulain en hommage à l’un des conservateurs et célèbre archéologue vernonnais. Garder cette dénomination est, d’ailleurs, l’une des trois possibilités offertes au suffrage des habitants. Mais ces derniers pourront également opter pour un nom plus ancien, celui de François de Brécourt. « Cet aristocrate possédait une collection d’oiseaux et d’insectes naturalisés qui sera à l’origine de la création du Musée en 1862. » Le lien entre art et monde vivant existe donc dès la genèse de l’institution. Cette thématique ne fera que se renforcer grâce à l’importante collection d’art animalier acquise au fil du temps. La nature est aussi présente dans les paysages impressionnistes de Claude Monet et dans les nombreuses toiles de la colonie d’artistes de Giverny exposées sur place. « C’est pourquoi nous proposons, en troisième choix, le nom de Blanche Hoschedé-Monet, et celui-ci coche toutes les cases », avance Nicole Balmary, maire-adjointe en charge de la culture et du patrimoine. En effet, Vernon abrite la plus importante collection française d’œuvres de cette peintre, belle-fille de Monet, dont la cote explose aujourd’hui. « Associer le nom de la famille Monet au Musée renforce son attractivité tout en résumant notre projet : s’ancrer dans l’histoire de nos collections et des artistes ayant vécu ici afin d’explorer les liens entre un terroir et sa production artistique. » Désormais, c’est aux Vernonnais de trancher ! Pour eux, l’entrée au Musée est gratuite.