Cavaliers et bêtes de compet’

Publié le16 mars 2016 » 4320 Views»

FRAZZI

Volupté de l’Extase, la jument préférée de Jean-Michel Frazzi, est montée par Vincent Limousin, cavalier professionnel.

 

Jean-Michel Frazzi est fou amoureux d’équitation depuis sa prime jeunesse. Il se lance dans la construction d’un pôle équestre sur le site de l’ancien hippodrome de Saint-Marcel. Celui-ci pourra accueillir des compétitions régionales, nationales voire internationales. Un projet d’envergure, un peu fou, mais mûrement réfléchi. Rencontre avec un homme plus que discret.

Vernon Direct : À quel âge avez-vous commencé à monter à cheval ?

Jean-Michel Frazzi : J’ai commencé à monter à 8 ans, à Sainte-Geneviève-les- Gasny avec le père d’Olivier Guillon, un des quatre cavaliers français présents aux Jeux Olympiques de Londres. J’ai acheté mon premier cheval dans cette écurie à 16 ans. J’ai eu la chance de pouvoir monter avec le père de Gilles Bertràn de Balanda.

VD : Vous avez mené de front vos activités professionnelles et l’équitation ?

JMF : Non, à 20 ans, j’ai ouvert mon premier magasin à Bonnières-sur-Seine (78) et j’ai vendu mes chevaux. J’ai tourné la page. Il fallait bien faire des choix.

VD : Quand êtes-vous revenu dans le monde équestre ?

JMF : À cinquante ans j’ai eu, à nouveau, envie d’avoir des chevaux. Nous avons vendu notre maison à Bonnières et cherché un lieu où je pouvais habiter et avoir des chevaux. C’est à Villégats que nous avons trouvé. J’ai maintenant seize chevaux dans l’écurie, une carrière et un manège.

VD : Pourquoi vous lancer dans la création d’un pôle équestre ?

JMF :Tout simplement car il y a un besoin. Il faut savoir que 28 % des licenciés qui participent à des concours hippiques se trouvent en Île-de-France et en Normandie, et il n’y a pas de structures pour accueillir des concours d’envergure dans la région. À Saint-Marcel, il y aura des concours 45 semaines par an. Les concours se déroulent sur trois ou quatre jours selon leur niveau.

VD : Comment se présente le futur centre équestre ?

JMF : Il y aura 400 boxes pour les chevaux, un parking public, un autre pour les petits camions et un dernier pour les gros camions. Il y aura une piste d’échauffement et une piste de concours indoor (intérieure) de 40 mètres par 80. Il y aura aussi une piste extérieure de 80 mètres sur 100 avec sa piste d’échauffement. Sur place, il y aura un restaurant, un self-service et un bar. Le restaurant possédera une terrasse plein sud avec vue sur les pistes. Les gradins de la piste intérieure et de la piste extérieure pourront accueillir 1 500 visiteurs. Dix boutiques sont aussi prévues. Le tout sur une superficie de 34 hectares.

VD : À quelle date démarrera le projet ?

JMF : Maintenant que le permis de construire a été délivré et le terrain acheté, nous travaillons sur le planning des travaux. Le premier coup de pioche devrait être donné en mai ou juin pour une ouverture prévue au premier trimestre 2018.

VD : Y a-t-il d’autres projets à venir, sachant que celui-ci n’occupera pas tout le terrain ?

JMF : À terme, j’aimerais monter une école de soigneurs d’équidés et une de maréchalerie pour assurer la pérennité du métier et former des gens à l’excellence.

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