Jusqu’en juin, la Fondation Vernon Patrimoine vous propose de vivre une expérience inédite en visitant le chantier de restauration de la collégiale.

Bienvenue au paradis ! Ou plutôt dans l’idée qu’on s’en faisait au Moyen-Âge. Un lieu céleste peuplé d’anges et de saints que les sculpteurs de l’époque ont représenté sur le tympan de la collégiale Notre-Dame. Et que vous pouvez, l’espace de quelques mois, observer de près. « Au printemps dernier, le chantier de restauration du monument est entré dans sa phase 2, celle qui concerne la façade emblématique de l’édifice », rappelle Nicole Balmary, maire-adjointe en charge de la culture et du patrimoine, « à cette occasion, nous avons décidé d’installer un échafaudage permettant de recevoir du public. » Depuis les vacances de la Toussaint, les curieux jouent les Quasimodos modernes. « Nous avons prévu une trentaine de visites guidées d’une heure en plus de celles réservées aux écoliers et aux étudiants », poursuit l’élue. Accessibles aux adultes et aux enfants de plus de dix ans, ces escapades à 15 mètres du sol permettent d’admirer le travail des artisans et des restaurateurs. « Il s’agit d’un moment exceptionnel, il est rarissime de pouvoir accéder à ce type de chantiers », insiste Mme Balmary, « c’est donc l’occasion de découvrir les métiers du patrimoine, et leurs techniques comme le gommage ou la sculpture sur pierre, auprès de ces professionnels. » Les petits groupes, 19 participants maximum, peuvent également remarquer des détails qu’on ne voit pas d’en-bas, à l’instar de la finesse des dentelles sculptées ou de la créativité des artistes de jadis dans leurs représentations d’anges ou de dignitaires. Organisées par la Fondation Vernon Patrimoine, qui a pour but de récolter des fonds pour la sauvegarde du monument, ces visites coûtent 10€ par adulte et 5€ pour les 15-18 ans (gratuit -15 ans). Afin de soutenir ce chantier, dont le coût total s’élève à environ 10 millions d’euros TTC, la Fondation a, par ailleurs, mis en ligne un catalogue à destination des donateurs. Les mécènes peuvent y visualiser de façon concrète les sculptures que leurs dons permettent de sauver.