Pendant la guerre 1914-1918, Vernon accueille des réfugiés belges, mais, c’est à Port-Villez que se trouve la communauté belge qui marquera l’histoire Vernonnaise.

Dès juin 1915 le Baron Baeyens (sujet belge) met à la disposition du roi Albert 1er sa propriété pour accueillir les grands blessés convalescents du front belge. Ainsi naît l’Institut militaire belge de rééducation professionnelle des grands blessés de guerre à Port-Villez.

En août 1915, 18 baraquements en bois sont construits – sur un total de 82 – et occupés par 500 blessés. Puis une salle des fêtes, un kiosque à musique complètent le campement. En 1918 le camp abrite 3000 soldats, qui suivant leurs aptitudes, reçoivent une nouvelle formation afin de pouvoir retrouver un travail. Dans cette école on façonne le cuir, le bois, les métaux et on étudie l’agriculture, l’horticulture…

Les Belges exploitent aussi la forêt de Bizy, ils sont alors logés à la ferme « de la Maisonnette » avenue de l’Ardèche, et dans la rue des Cascades ; rue du Capitaine Rouveure, un terrain est réquisitionné pour la compagnie des forestiers belges.

En avril 1956, des cérémonies officielles sont organisées pour l’anniversaire de la fondation de l’Ecole de Port-Villez et au début des années 1960, la rue des Cascades tracée en 1854 est rebaptisée rue des Belges en mémoire de la présence de réfugiés belges dans le quartier.