Espace Philippe-Auguste Deuxième semaine de résidence pour Clément

Publié le23 février 2021 » 1130 Views»

Culture Résidence d_Artiste Espace Philippe Auguste EPA Clément Mirguet M

Le musicien travaille sur l’adaptation scénique de son album, « M ». En janvier, l’Espace Philippe-Auguste l’a accueilli en résidence pour la seconde fois.

Difficile d’être musicien en pleine crise sanitaire. « En 2020, j’ai pu faire 4 dates, 80 autres ont été annulées », raconte Clément Mirguet. Le Vernonnais, qui compose principalement pour le théâtre, a vu plusieurs projets tomber à l’eau. Mais il a fait contre mauvaise fortune bon cœur. « La situation m’a laissé du temps, les théâtres étant fermés au public, ils étaient ouverts pour créer ». Un partenariat conclu avec l’Espace Philippe-Auguste (EPA) lui a donc permis d’être accueilli en résidence d’artiste pendant une semaine en juin 2020. Une expérience renouvelée au mois de janvier dernier. Clément Mirguet s’est donc attelé à l’adaptation sur scène de « M », son premier album paru il y a tout juste un an. « Ce ne sera pas un concert », prévient-il d’emblée, « mais plutôt un spectacle hybride et immersif ». Et le résultat davantage destiné aux théâtres qu’aux salles de musiques actuelles. « J’aime beaucoup l’idée d’aller écouter de la musique comme on va voir une pièce ou un film ». Et pour cela, le compositeur soigne particulièrement la scénographie. Logique pour celui qui, depuis 10 ans, travaille avec des metteurs en scène comme le Rouennais Thomas Jolly.

Avec ce spectacle, je souhaite donne une portée universelle à mon album.

« Ce spectacle permettra de faire vivre l’album et de lui donner une portée universelle », souligne Clément Mirguet. Car « M », c’est d’abord une histoire intime, celle de la perte d’un être cher et du deuil qui s’en suivit. Une œuvre résiliente qui, de l’obscurité, nous entraîne vers la lumière. « Je serai sur scène avec un violoncelliste, un batteur et une chanteuse, il n’y aura aucun projecteur mais beaucoup de clair-obscur ». La scène sera dominée par une énorme sphère qui n’est pas sans rappeler Melancholia, le film de Lars von Trier. « Cette idée de planète géante évoque le poids du tragique mais c’est également, comme la lune, un motif universel où l’on peut trouver la lumière ». Un ambitieux spectacle que le musicien entend présenter sur la scène de l’EPA dès que cela sera possible.

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