A l’occasion de la présidence vernonnaise de la Communauté des Villes Ariane (CVA), la municipalité propose une série de conférences sur le spatial. Premier rendez-vous le 16 février à 18h30 à l’Espace Philippe-Auguste. Thème : les débris spatiaux.

Que sont ces débris spatiaux qui polluent l’espace ?

Il s’agit d’objets artificiels orbitaux non-fonctionnels. C’est-à-dire qu’ils ont été fabriqués par l’Homme, qu’ils tournent autour de la Terre et qu’ils ne servent à rien. Parmi eux, de vieux satellites, des étages de fusées, des boulons… La plupart sont laissés là en connaissance de cause. Aujourd’hui, on en recense 36 000 de la taille d’un poing ou plus, soit 10 000 tonnes au-dessus de nos têtes. Seuls 25 000 sont officiellement répertoriés.

Quels risques représentent-ils ?

Tout d’abord, ils polluent les observations des astronomes. Ensuite, ces objets finissent par retomber sans être entièrement vaporisés dans l’atmosphère. La Terre est impactée quotidiennement. Tous les 4 jours, un satellite chute. Heureusement, seuls 3% de la surface du globe est très peuplée. Il n’y a jamais eu de mort mais c’est un risque. Dernièrement, ils engendrent des collisions. Un débris d’un centimètre a la force d’une voiture à 130. Face à lui, un satellite n’a aucune chance. Plus il y a de collisions, plus il y a de débris, c’est le syndrome de Kessler dont parle le film Gravity !

Existe-t-il des solutions pour lutter contre ces débris ?

Au niveau légal, la France est pionnière grâce à une loi de 2008. Sur le papier, il y a plusieurs solutions, inexploitées par manque d’argent. Ainsi des nano-tracteurs pourraient être déployés pour déplacer les débris. Les appareils qui réparent les satellites pourraient également les faire tomber en se désorbitant. Rappelons néanmoins que l’espace est infiniment moins pollué que notre planète.