Dans le cadre des Semaines d’information sur la santé mentale (SISM), le chercheur à l’université Grenoble-Alpes explorera le lien entre activité physique et santé mentale.
Quel impact la pratique d’une activité physique a-t-elle sur notre psyché ?
Ce qui nous intéresse ici, c’est avant tout l’activité physique modérée mais régulière. C’est-à-dire une activité un peu élevée : marcher rapidement, faire le ménage énergiquement ou tout simplement pratiquer un sport. Cette activité a un impact à la fois physiologique et psychologique. Elle enclenche des mécanismes biochimiques dans le cerveau qui vont aller activer des zones de production d’hormones comme la sérotonine ou l’endorphine. En moyenne, ces effets sont observés après 25 minutes d’activité. Il y a également des mécanismes psychologiques : le plaisir qu’on retire d’une activité, la distraction mentale qu’elle induit, le sentiment d’appartenance à une équipe, le renforcement de l’estime de soi et le sentiment d’autonomie de l’individu.
Dès lors, quels liens peut-on établir entre activité physique et bien-être mental ?
Les individus ayant une activité physique régulière ont 30% de risques en moins de développer des problématiques de santé mentale, c’est-à-dire des psychopathologies comme la dépression et l’anxiété. On verra également chez eux une diminution des affects négatifs dans la vie de tous les jours. Les effets de l’activité physique sont à la fois immédiats, et sur le long terme.
L’activité physique est-elle suffisamment présente dans notre quotidien ?
Les chiffres sont de plus en plus alarmants. Deux-tiers des Français n’atteignent pas les recommandations en matière d’activité physique quotidienne. Notre mode de vie nous invite à toujours plus de sédentarité. Il faut casser cette sédentarité le plus possible !