Cordonnier depuis ses 15 ans, André Hamel a appris à manier les outils dans une boutique un peu plus loin dans la rue où se trouve son atelier actuel, 3 rue du Soleil. Les études ne convenaient pas au jeune homme, il a donc décidé de se former au métier de cordonnier. D’abord parti exercer son métier au Havre, puis à Gisors, il a racheté en 1995 la boutique dans laquelle il s’est formé. Un métier passion « Je suis tombé dedans un peu par hasard, mais j’ai la chance d’aimer mon métier », sourit André Hamel, « j’utilise des matériaux de qualité. Il faut savoir que je détermine les prix selon les matières premières que j’utilise. Je choisis selon la souplesse du produit et sa légèreté. » Mais le cordonnier est aussi là pour conseiller sa clientèle.
« Je pense que l’accueil est très important, c’est pourquoi je n’hésite pas à essayer les produits d’entretien devant mes clients, pour qu’ils voient ce que je leur propose. » Le but n’est pas de pousser à la vente, mais de travailler dans l’honnêteté pour fidéliser la clientèle.
Deux cordonniers, une ville
Il y a un avantage à être deux à Vernon parce que les habitants ont le choix, donc ils savent que les prix pratiqués ne sont pas exorbitants. André Hamel explique que c’est un petit métier, et qu’il faut donc travailler beaucoup d’heures pour en vivre. « Quand un cordonnier cesse son activité, personne ne reprend derrière lui, alors il y a du boulot ! » Certaines personnes pensent que le métier n’existe plus, et sont étonnées d’en trouver, parce que la profession se raréfie.
+ D’INFOS : ouvert du mardi au vendredi : 7h-19h. Le samedi : 7h-17h. Tél. : 02 32 51 10 09
Habitant la région depuis plus de 30 ans, Jean-Louis Fouques n’a pas toujours exercé le métier de
cordonnier. Mais son père et son grand-père le faisaient avant lui.
Adolescent, le cordonnier a grandi auprès des hommes de sa famille dans l’atelier. Formé dès son plus jeune âge aux techniques du métier, cette voie n’est pas de suite apparue comme une évidence. Il fut d’abord électricien, puis ingénieur dans l’audiovisuel. Sauter le pas, et reprendre la boutique familiale
Il y a huit ans, à 49 ans, Jean-Louis Fouques a repris seul la boutique que son père occupait de 1987 à 2000. « Je voulais avoir mon propre commerce, et être indépendant. Mais je ne me suis pas lancé là-dedans à l’aveugle, je savais que la boutique fonctionnait bien, et je connaissais bien l’endroit »,
explique le cordonnier. La notoriété acquise au fil des ans lui permet de travailler avec des matériaux de
qualité, comme du vrai caoutchouc. Un métier manuel et de qualité La cordonnerie est un métier qui lui
plaît. C’est un travail manuel et artisanal, qui demande beaucoup de précision et de patience. « 95% des
clients sont très agréables. La moitié de ma clientèle est habituée et fidèle », décrit-il. Réparer des chaussures, les semelles, les fermetures éclair des blousons et des bottes, un sac à main, des clés ou un bip de garage, le cordonnier propose plein de services différents. Pratiquant des prix abordables, il travaille rapidement, et les clients sont satisfaits du résultat et de son oeil avisé.
+ D’INFOS : 10 rue des Pontonniers. Ouvert du mardi au vendredi : 8h-19h. Le samedi : 8h-18h. Tél. : 02 32 21 27 96