L’équipe municipale se bat pour obtenir la réparation des malfaçons affectant la ZAC des Douers, mais également la place de-Gaulle. En plus du préjudice pour les commerçants et de la perte d’attractivité des deux sites, ces défauts ont coûté de l’argent aux Vernonnais et les travaux, même récents, sont déjà à reprendre…
Dans le quartier des Douers, les riverains ne décolèrent pas. Ce lotissement pavillonnaire lancé en 2005 a été réalisé par deux lotisseurs, Imnoma et Loticis. Malheureusement, et au grand désespoir des habitants, le quartier est truffé de malfaçons. « Certains équipements publics sont mal finis, alors que d’autres sont tout simplement manquants. La situation est intolérable. Les riverains sont excédés », déclare François Ouzilleau, maire de Vernon.
Dix ans après la date théorique de rétrocession du quartier à la ville, rien n’a changé ou presque. Les trottoirs et les routes sont déjà abîmés, des panneaux de signalisation et les poubelles manquent, l’éclairage public est défectueux et l’eau inonde des jardins lors des grosses pluies. La municipalité actuelle se démène pour obtenir réparation, mais le sujet est complexe. « Il est complexe du fait de son ancienneté, de l’inaction prolongée par le passé et de l’absence totale d’implication des co-lotisseurs. La ville a déjà repris certains des dysfonctionnements, même si ce n’était pas à nous de le faire. » En effet, la mairie a déjà déboursé près de 200 000 € pour venir en aide aux riverains victimes des malfaçons. Ce sont des dépenses imprévues. Face à l’inaction des lotisseurs, la ville a nommé un expert judiciaire chargé de réaliser l’inventaire du préjudice subi par les habitants et la mairie. Il devrait fournir d’ici fin mai un rapport technique détaillé sur lequel le juge administratif pourra s’appuyer.
PLACE DE-GAULLE, À QUI LA FAUTE ?
Autre dossier conflictuel : les défauts de la requalification de la place de-Gaulle sous la maîtrise d’ouvrage de l’ancienne équipe municipale. Face à ces désordres, la ville s’est rapprochée des différents responsables afin d’obtenir une indemnisation. Un rapport d’expertise a établi le montant du préjudice subi par la ville à 516 750 €. Ce même rapport a permis de définir les responsabilités de chacune des quatre sociétés de travaux à l’origine des nuisances. La ville s’est rapprochée des avocats des entreprises BTP Services et Espace Libre pour mettre en place un protocole transactionnel qui passera lors du prochain conseil municipal du 30 mars.
Parallèlement, un recours contentieux a été introduit contre le bureau d’études Bérim, qui n’a jamais répondu aux sollicitations de la mairie et semble se désintéresser totalement du problème. La ville va pouvoir être remboursée de la moitié du montant des dommages, dont 230 000 € de la part de l’entreprise Colas qui avait souhaité réparer sa faute au plus vite.
C’est dit !
Marie-Jude PIERRE Habitante des Douers et conseillère de quartier.
Rien n’a changé, à l’exception du problème de l’éclairage public que la mairie a résolu. Les lotisseurs font la sourde oreille, ils ne répondent à aucune de nos sollicitations, par téléphone ou par courrier. En attendant, nos canalisations continuent de déborder lors des fortes pluies.