Un métier peut s’apprendre à l’école, mais aussi sur le tas. C’est pour ça qu’existe la validation des acquis de l’expérience ou VAE.
Après plusieurs années à pratiquer la même profession, on peut devenir un vrai expert. Cependant, si l’on n’a pas eu l’opportunité d’étudier, le diplôme peut faire défaut. Une absence qui, parfois, gêne l’évolution en termes de responsabilités ou de salaire. La validation des acquis de l’expérience permet de convertir toutes ces années accumulées en un vrai diplôme reconnu par l’Etat tel qu’un CAP, un BTS, une licence pro ou autre. Pour aiguiller dans cette démarche, François Vilpoux, conseiller en VAE, propose des permanences financées par la région Normandie au Centre social des Pénitents, le lundi, et à l’Espace Simone Veil, le vendredi.
« Toute personne ayant plus d’un an d’expérience peut prendre rendez-vous », explique-t-il, « ensuite on cherchera le diplôme correspondant ». Si ça colle, le postulant est orienté vers un organisme de certification comme le GRETA par exemple. S’en suivent, au maximum, 6 rendez-vous sur 6 mois avec l’organisme. La personne constitue alors un dossier écrit sur son métier, qu’elle présente ensuite devant un jury de formateurs et de professionnels. Ces derniers décident alors de lui accorder le diplôme ou non.
« Il y a entre 80 et 90% de réussite », souligne M. Vilpoux, « cependant cela prend un peu de temps, c’est donc un véritable investissement personnel ». Un projet qui, pour les demandeurs d’emploi, est pris en charge par la région. Les salariés, quant à eux, peuvent utiliser le Compte Personnel de Formation pour régler le coût qui avoisine, en moyenne, 1500€. Mais, selon le conseiller, le jeu en vaut la chandelle : « j’ai, par exemple, rencontré une dame qui, grâce à la VAE, a obtenu un BTS d’assistant manager, cela lui a permis de passer de l’intérim à un CDI dans une grande entreprise à Paris ».
+ D’INFOS : M. Vilpoux
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