Ancien directeur et chorégraphe du ballet de l’Opéra d’Avignon, Eric Belaud enseigne désormais la danse au sein du conservatoire de Seine Normandie Agglomération (SNA).
De quand date votre rencontre avec l’art du ballet ?
De l’âge de mes quatre ans. A l’époque, il y avait toujours un grand ballet retransmis à la télé pour Noël. J’ai regardé « Giselle » et ça a été un immense choc émotionnel auquel mon milieu ne me destinait pas. Dès lors, danser est devenu mon obsession. Heureusement, mes parents m’ont soutenu. Cela m’a permis d’intégrer le conservatoire d’Angers à 12 ans puis de devenir professionnel à 17 ans au sein des Ballets du Rhin. J’ai donc travaillé pendant 35 ans comme danseur classique avant de devenir maître de ballet et de gravir les échelons à l’Opéra d’Avignon. En 2020, j’ai voulu changer de vie et je me suis installé dans les Yvelines. J’ai rejoint le conservatoire de SNA l’an dernier et, désormais, j’enseigne aux enfants à Vernon et aux Andelys.
Pourquoi la danse classique attire-t-elle toujours autant ?
Le ballet fait partie du rêve, il renvoie une image de légèreté, éthérée. C’est une discipline très exigeante car elle transforme le corps. On a souvent mal quand on apprend à faire une pointe ou un écart. Mais une fois que cette discipline est acquise, un vrai espace de liberté s’ouvre au danseur. Il y a beaucoup de joie dans le dépassement. Aujourd’hui, le ballet attire toujours les petites filles, nous avons plus d’une centaine d’élèves de 6 à 17 ans. Les garçons ne représentent même pas 10% et c’est dommage !
De quelle façon transmettez-vous cet art ?
Il faut être bienveillant. Tous les élèves ne deviendront pas danseurs professionnels mais je souhaite, avant tout, leur transmettre une manière d’être qui leur restera. Le ballet nous apprend le goût de l’effort, la curiosité et l’écoute de l’autre.