Vous l’avez, peut-être, déjà croisé le samedi matin au marché où il vend ses bières estampillées « Moulin de Vernon ». François Hallaert a récemment lancé sa micro-brasserie, la Brasserie de la Vallée, au Hameau de Normandie. Une reconversion professionnelle motivée par l’amour du malt.
Comment êtes-vous devenu brasseur ?
Je suis originaire du Nord, à quelques kilomètres de la frontière belge. J’ai donc toujours bu des bières belges, auxquelles j’ai converti mes amis. Puis je me suis au brassage amateur, il y a 3 ans. Mes bières plaisaient à mon entourage et je me suis dit que j’allais en vendre, parallèlement à mon emploi. Je suis ingénieur de formation et j’étais directeur d’une imprimerie. Finalement, j’ai décidé de quitter mon travail pour me consacrer à cette passion. Il y a un an, j’ai créé mon entreprise. Pour cela, j’ai été aidé par le dispositif Initiativ’Eure, qui permet de recevoir une subvention de la Région. Le 31 août, j’ai pu commercialiser mes premières bouteilles sur le marché.
Pouvez-vous nous décrire vos bières ?
Pour le moment, j’ai 4 recettes : blonde, ambrée, triple et Indian Pale Ale (IPA). A part la dernière, elles sont plutôt dans le style belge : de fermentation haute et rondes. Elles ont une longueur en bouche développée avec le malt qui prédomine sur le houblon. L’IPA, par contre, est amère avec un nez très floral. Je propose des bouteilles de 33cl, 75cl et des fûts de 30 litres avec location de tireuses. Actuellement je brasse chez moi, je produis donc entre 200 et 300 litres par brassin, soit 900 bouteilles toutes les 6 semaines. Dans le futur, je souhaite produire une blanche et un stout. Je cherche aussi à diversifier mes points de vente, pour le moment on me trouve au marché, chez Cocottes et Bouchons, Thé Attitude et Fleur de Seine.
Quelle est votre vision de la bière ?
Mes goûts personnels vont aux classiques belges comme la Westvleteren, la Chimay ou la Westmalle. Mais j’aime aussi la Guinness. Pour moi, l’intérêt d’être brasseur artisanal est de proposer des bières différentes de la grande distribution qui formate nos goûts. Mais aussi de faire de l’ultra-local avec des produits propres. C’est aussi une démarche écologique, par exemple je lutte contre le gaspillage en donnant mes drèches aux chevaux d’un centre équestre. J’ai vraiment voulu faire la bière qui me correspond et je ne regrette pas du tout de m’être lancé.
- brasseriedelavallee.com