Jean-Pierre Hané est l’un des professeurs de théâtre du conservatoire de Vernon. Il vient de mettre en scène « Le bateau pour Lipaia » d’Alexeï Arbuzov. Rencontre avec ce passionné de théâtre, de livres (il en possède des milliers) et de transmission de savoir. Un homme aux multiples talents et aussi un grand humaniste.
De gauche à droite Patrick Micale, Philippe Fialho, Jean-Françoise Guilliet, Valentin Hector, Geneviève Casile et Jean-Pierre Hané.
Vernon Direct : Pourquoi avoir monté « Le bateau pour Lipaia » dans un théâtre parisien ?
Jean-Pierre Hané : Je l’ai déjà monté il y a 13 ans pour lever des fonds pour la recherche contre le cancer. J’ai eu l’opportunité d’en signer de nouveau la mise en scène sur une demande de Jean- François Guilliet. Avec Geneviève Casile, je savais que c’était la bonne distribution. J’ai exploité la fantaisie de Geneviève, un registre dans lequel on ne la voit pas souvent. C’est un travail d’équipe.
Tout ce qui est gestuel dans la pièce a été mis en place par Philippe Fialho, danseur, chorégraphe. Ce n’est pas que je ne sais pas le faire, mais il le fait si bien. Cette pièce raconte une histoire d’amour entre deux personnes de plus de 70 ans. L’amour les rend beaux. C’est une pièce dans laquelle le coeur de l’homme, en l’occurrence Jean-François Guilliet, bat et c’est la femme, Geneviève Casile, qui décèle ce coeur qui bat. C’est un personnage qui est toujours positif.
VD : La compagnie qui présente « Le bateau pour Lipaia » est celle des quinze tréteaux, la vôtre. Elle existe depuis combien de temps ?
JPH : Je l’ai créée en 1991. Pourquoi quinze ? On était quinze dans la troupe, j’habitais dans le quinzième et c’est à quinze ans que j’ai eu un éblouissement devant la compagnie Renaud Barrault. Le nouveau président est un élève du conservatoire de Vernon, Patrick Micale. Il a un formidable enthousiasme. La compagnie est quelque chose d’ouvert. Il y a une cinquantaine de comédiens que j’ai formé à un moment où a un autre. C’est un métier difficile et ma joie c’est de transmettre aux autres la passion qui m’anime. D’ailleurs Valentin Hector, qui fait des études de théâtre à Paris, est qui est un élève du conservatoire de Vernon, est aussi dans la pièce.
VD : Quels sont vos projets à Vernon ?
JPH : Je monte, avec Philippe Fialho dans une co mise en scène, Le chapeau de paille d’Italie à l’espace Philippe Auguste, les 25 et 26 juin. Puis d’autres spectacles dans la salle Barrault au conservatoire le 20 juin à 19h Peter Pan revu et corrigé par les élèves. L’amour c’est comme une banane le 11 juin à 14h et Barbouse vous avez dit barbouse le 4 juin à 14h. 2016-2017 sera l’année Shakespeare et nous serons quatre professeurs au conservatoire, Philippe Fialho, pour l’atelier corporel, un professeur de chant, un atelier de clown et moi-même.
+ D’INFOS : Le bateau pour Lipaia au Vingtième théâtre, 7 rue des Plâtrières, Paris 20e, du jeudi au samedi à 19h30 et le dimanche à 15h jusqu’au 3 juillet, 25 €.
Jean-Pierre Hané vu par les acteurs du « Bateau pour Lipaia »
Geneviève Casile : « Il est très sympathique et toujours à l’écoute. C’est la troisième pièce que nous jouons ensemble. J’ai lu la pièce et je l’ai aimé alors je lui ai dit oui. C’est une très jolie pièce dans laquelle il y des tas de jolis sentiments et des choses profondes. C’est très facile de travailler avec Jean-Pierre Hané. »
Jean-François Guilliet : « Je le connais depuis des années. C’est une mine pour trouver des textes. Il en a tellement. J’avais lu ce texte il y a longtemps et j’attendais d’avoir l’âge pour le jouer. Il m’a trouvé le texte. C’était logique que je lui demande de me mettre en scène. C’est agréable de travailler avec Jean-Pierre Hané. »