Les massifs de fleurs, les suspensions et l’entretien, autant de choses dont les espaces verts s’occupent tout au long de l’année. Sans compter qu’ils gèrent également l’entretien du cimetière, des aires de jeux et des cours des écoles primaires et maternelles de la ville. L’organisation est donc de mise pour réussir à respecter le planning.
Ce printemps, Vernon se refait une beauté. Visuellement, il va y avoir des changements : les massifs floraux seront plus colorés, aérés et proposeront un plus grand choix de fleurs. Il y aura cet été 7 000 plantes de plus que l’année dernière.
L’objectif est de remporter la quatrième fleur du label « ville fleurie », et de la conserver sur le long terme. Mais les choix ne sont pas si simples. Le concours a largement évolué en faveur de plus d’écologie et de variétés florales. Les critères du label et les exigences requises rajoutent des difficultés de choix de végétaux, d’harmonisation des massifs et de respect de la nature.
Un travail créatif
Les jardiniers gèrent le fleurissement de Vernon de A à Z. Des plantes utilisées à la composition des massifs, sans oublier l’entretien, ils font de la ville une pièce d’art à ciel ouvert. « Les élus ont sélectionné quelques teintes et suggéré de dédensifier les massifs. Cette année par exemple, ils ont choisi un camaïeu de rose et de mauve. Nous prenons donc les catalogues de fleurs, et nous choisissons les variétés qui nous plaisent pour créer les massifs », explique monsieur Hervieu, agent responsable du centre-ville, « nous recevrons les plantes au début du mois de mai, et en ce qui concerne mon secteur, je pense que nous aurons terminé les plantations à la mi-juin. » Dans le meilleur des cas, les 24 employés à temps plein du service passent entre six et sept semaines à planter plus de 20 000 fleurs, lorsque la météo le permet.
Travailler avec la nature
Les espaces verts travaillent avec les plantes de saison, mais si le temps est trop frais après la plantation (avec des périodes de gel matinal, par exemple), elles risquent de mourir, et de réduire à néant le travail des agents. « Nous sommes tributaires de la nature, on travaille avec elle. C’est aussi pour ça que depuis plus de sept ans, nous sommes une ville « Zéro Phyto », c’est à dire que nous n’utilisons que des produits bio », explique le jardinier.
Redéfinir les termes
Passer d’un traitement chimique à des produits bio demande à tous de changer la vision que nous avons de la nature. Les agents des espaces verts demandent : « qu’est-ce que c’est qu’une mauvaise herbe ? Est-ce qu’un pissenlit en est une ? Les gens se sont habitués à voir une ville aseptisée, mais maintenant, la nature reprend obligatoirement sa place avec des produits moins forts. » Sur les bords de Seine, les 24 jardiniers laissent l’herbe pousser jusqu’à une certaine hauteur, pour favoriser la biodiversité. Cela leur permet aussi d’avoir un peu moins d’entretien, parce que malgré ce que l’on pourrait croire, Vernon est très végétalisé par rapport à sa superficie.
Vernon Verdit : Aux fleurs, citoyens !
Nicole BALMARY
Maire-adjoint en charge du développement durable
L’équipe municipale, dans Vernon Mérite Mieux, souhaitait impliquer les habitants dans la végétalisation de la ville (proposition n° 59). C’est pourquoi elle lance une nouvelle opération citoyenne : Vernon Verdit.
Les permis de végétaliser existent dans plusieurs villes, comme Paris et Marseille. Ces dispositifs permettent à tous de jardiner dans les rues, avec l’accord de la municipalité.
En quoi consiste Vernon Verdit ?
C’est une belle idée qui incite la population à participer à l’embellissement de la ville, en partageant avec elle l’espace public. Sur la base du volontariat, les Vernonnais peuvent choisir un parterre et proposer un projet de plantation. La réalisation peut être individuelle ou collective.
Quelles sont les règles à respecter ?
Il faut que les volontaires restent dans la légalité, et veillent entre autres, à ne pas empêcher le passage des poussettes et fauteuils roulants. C’est également l’engagement de respecter la nature,
en entretenant régulièrement leur parcelle, et en n’utilisant pas de traitements herbicides, dans le cadre de la ville « zéro phyto ». Chaque habitant est responsable de son site végétal, qu’il gère de façon autonome, en veillant à le rendre un minimum esthétique.
Comment y participer ?
Les participants repèrent un endroit où ils aimeraient mettre une note de couleur en le végétalisant, de préférence près de chez eux. Ensuite, ils font une demande à la mairie, ou via le site internet. Ils se verront remettre le règlement, la charte des engagements, et une fiche à remplir pour indiquer le lieu choisi et présenter le projet. Les propositions seront alors étudiées.
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www.vernon27.fr : rubrique Cadre de vie/ Environnement
les incroyables comestibles
Le mouvement est lancé à Vernon
Se servir dans un jardin, ce n’est pas ce qu’il y a de plus naturel. Nous ne sommes pas habitués à rentrer dans une propriété privée pour aller y couper une salade et enlever les mauvaises herbes. Et pourtant…
Un groupe d’une vingtaine de personnes s’est rassemblé en collectif à Vernon, afin de casser les habitudes des citoyens, en partageant les aliments d’un potager gratuitement. Tendant à s’étendre, le projet d’Incroyables comestibles commence dans un jardin privé, 4 rue du Point-du-Jour.
Les passants qui croisent cette adresse sur leur chemin sont largement encouragés à pousser la porte qui n’est jamais fermée, et à faire leur petit marché dans les deux potagers. La seule chose que le collectif demande, c’est qu’ils respectent les lieux et les plantations.
Un projet qui séduit déjà en France
Emmanuelle Chauvel, Vernonnaise ayant été foyer témoin zéro déchet, est également membre du groupe. Elle explique que « c’est un projet qui peut rapidement se démocratiser, il suffit d’un peu de bouche-à-oreille, et quand les gens auront compris qu’il n’y a pas besoin de demander l’autorisation pour cueillir, ça va se répandre. C’est le cas dans les autres villes qui participent. » L’objectif est de déclencher cette initiative à plus grande échelle, mais d’ores et déjà, quelques habitués du jardin s’y rendent régulièrement pour récupérer un peu de persil et arracher les mauvaises herbes.
Incroyables comestibles, c’est aussi l’occasion de goûter de nouvelles choses. Des membres du collectif pensent semer prochainement des graines de fleurs consommables, comme les capucines par exemple, pour rester dans l’ouverture d’esprit.
Continuer d’apprendre et modifier ses habitudes
Emmanuelle Chauvel ajoute que « certaines personnes se nourrissent exclusivement de surgelés et que les jardins potagers comme celui-ci sont des occasions de manger des produits frais. » Pour les non-initiés, des petites pancartes explicatives sont là pour les guider.
Outre l’aspect pratique, les gens peuvent échanger leur savoir-faire et leurs idées pour s’entraider en toute convivialité.
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