Depuis 3 ans, l’association Les Enfants de Tamar lutte contre les violences sexuelles sur les mineurs. Suite à la publication du rapport Sauvé, elle coopère avec le diocèse d’Evreux.
3 000 pédocriminels, 230 000 victimes. Les chiffres du rapport Sauvé sur les violences sexuelles au sein de l’Eglise catholique ont fait l’effet d’une bombe. « On se doutait de leur ampleur mais un tel travail est précieux car il permet de sortir du déni », souligne Claire-Aurélie Véraquin, présidente des Enfants de Tamar. C’est elle que le diocèse d’Evreux a contactée afin de participer à la création d’un dispositif contre la pédocriminalité. « Ils avaient besoin d’une association laïque spécialisée pour apporter un regard extérieur ». Une vingtaine de personnes s’est donc constituée en groupe de travail avec, autour de la table, des religieux, des associations, des écoles privées, la gendarmerie et un pédopsychiatre.
« Le but est de former toutes les personnes encadrant des mineurs pour qu’elles soient vigilantes », explique Mme Véraquin. Prévenir, détecter, alerter et agir, communiquer : voici les piliers de cette action. « Signaler un abus est une obligation légale. Les adultes concernés doivent être capables de détecter les signaux, d’être à l’écoute des victimes et de réaliser un signalement en bonne et due forme. » Pour le moment, Les Enfants de Tamar ont participé au cahier des charges de la formation et à l’édition d’un flyer distribué dans les églises. Parallèlement à sa coopération avec le diocèse, l’association organise 3 groupes de parole à Vernon pour les victimes d’abus sexuels dans leur enfance et leurs aidants.