Vernonnaise, Morgane Az a publié « L’Autre Part », son premier roman, aux éditions Plon. Elle sera l’invitée de la Compagnie des Livres (76 rue d’Albufera) le 7 octobre à 17h30.
Quelle est cette « Autre Part » dont il est question dans votre roman ?
« L’autre part » est un titre volontairement polysémique qui revêt plusieurs aspects au sein du roman. Sans rien dévoiler, il s’agit dans un premier temps d’un ailleurs, Tanger, où le personnage de Manelle a vécu dans les années 50. Le roman s’ouvre ainsi, au lendemain de sa mort, lorsque sa petite-fille découvre ce pan de sa vie dont elle n’a jamais vraiment parlé et se rend sur ses traces. On comprend alors que Tanger est d’abord un lieu mais aussi cette part d’elle, à la fois fondatrice et secrète, que Manelle n’aura de cesse de garder en elle. Cela pose d’emblée plusieurs questions : Connait-on vraiment ceux qui nous précédent ? Quel héritage nous transmettent-ils sans même le dire ?
Pourquoi avoir choisi Tanger comme toile de fond ?
Au départ, j’ai choisi Tanger par goût, ayant moi-même beaucoup voyagé au Maroc. Mais j’ai vite compris que cette ville ne pouvait pas juste être un élément de décor. Plus je faisais des recherches, plus j’étais fascinée par la richesse et la complexité de son histoire, de son statut international, à l’époque, à l’esprit de la Beat Generation instillé par de nombreux artistes présents à ce moment-là dans la ville.
Quels conseils donneriez-vous aux auteurs qui souhaitent publier un premier livre ?
Il ne faut pas avoir peur d’écrire, réécrire, et faire preuve d’une vraie abnégation car le parcours éditorial peut être long. Publier un livre aujourd’hui, quand on ne connaît personne dans ce milieu, relève d’une vraie gageure, et des refus peuvent advenir, mais il faut y croire car il suffit qu’un éditeur y croit à son tour pour que les portes s’ouvrent.