L’aventure spatiale française a commencé à Vernon il y a 70 ans. Elle continue aujourd’hui avec le spationaute normand Thomas Pesquet, qui rejoindra la station spatiale internationale d’ici deux jours. Propulsé vers l’espace par une fusée russe depuis Baïkonour (Kazakhstan) le 17 novembre peu avant minuit (heure de Moscou).
Sa mission a été baptisée PROXIMA, du nom de l’étoile la plus proche du Soleil. Et si tout s’est déroulé comme prévu, le spationaute normand Thomas Pesquet est en train de tourner en ce moment même à près de 400 kilomètres au-dessus de nos têtes à une vitesse avoisinant les 27.000 km/h ! Après avoir quitté la terre, le spationaute va rejoindre la station spatiale internationale (ISS) d’ici deux jours avec ses deux compagnons de vol : le Russe Oleg Novitsky et l’Américaine Peggy Whitson, qui totalise à elle seule plus de 376 jours passés dans le cosmos !
Si bien qu’à cet instant, ils sont cinq cosmonautes à bord de l’ISS, les Russes Serguei Ryjikov et Andreï Borissenko ayant accueilli voici peu le nouveau « trio » à bord de ce gigantesque laboratoire spatial au sein duquel se relaient régulièrement des équipages de toutes nationalités. L’objectif : tenter, dans ce laboratoire, de comprendre les mystères de la Science dans des conditions de microgravité impossibles à recréer durablement sur Terre. Cette microgravité permet par exemple aux spationautes de se déplacer en volant à l’intérieur de l’ISS (ils ne pèsent plus rien !), mais aussi de réaliser des alliages ou des médicaments impossibles à créer sur Terre, où règne cette pesante gravité dont Isaac Newton eut la révélation en voyant tomber une pomme vers le sol ! Dixième spationaute français envoyé dans l’espace, Thomas Pesquet restera 6 mois à bord de l’ISS en compagnie de Peggy et Oleg, avec un programme d’expériences scientifiques chargé. L’impact de la microgravité sur la musculature humaine figure notamment dans le cahier des charges du spationaute, ainsi que les modifications du système cardio-vasculaire ou encore la croissance osseuse dans ce milieu où le mot « poids » ne signifie plus rien ! Ce qui nous intéresse au plus haut point si nous voulons préparer demain des vols humains très longue durée – à destination de Mars, par exemple…
Thomas Pesquet, Normand ?
À 100% ! Il est né à Rouen le 27 février 1978. Ses parents demeurent à Beauval-en-Caux, près d’Auffay (Seine-Maritime). Et il a fait ses études au lycée Jehan-Ango à Dieppe où il a décroché un baccalauréat scientifique avant d’entrer en classe préparatoire au lycée Pierre Corneille de Rouen. Puis, ses études l’ont orienté vers Toulouse (Sup’Aéro) et Montréal (Polytechnique).