Créée en 2020, la brigade environnementale de la police municipale traque les incivilités du quotidien, du dépôt d’ordures aux atteintes au code de l’urbanisme. Une mission transversale au service d’une ville plus propre, plus belle et plus sûre.
« J’adore mon métier, ce qui est certain c’est que je ne vois pas les journées passer ! », se réjouit Jonathan Dessaux. Arrivé l’été dernier à la police municipale, celui-ci a pris la tête de la brigade environnementale constituée de 3 agents, bientôt 4. Et ses attributions sont vastes. « Nous traitons tout ce qui peut impacter l’image de la ville, ça va des problématiques d’hygiène à la consommation d’alcool sur la voie publique. Nous devons constamment nous référer à plusieurs codes juridiques. » Grâce à l’action de la brigade, les rues de Vernon sont de plus en plus propres. Ainsi, la verbalisation des habitants ne ramassant pas les déjections canines semble porter ses fruits. « Actuellement nous sommes très vigilants sur les dépôts sauvages d’ordures, par exemple les cartons abandonnés dans la rue », raconte le policier, « nous sommes récemment intervenus dans le centre-ville car un carton traînait, les indices nous ont permis de remonter jusqu’à l’indélicat. En général, les gens reconnaissent les faits et nous verbalisons. » Car si l’action des agents est souvent préventive, les amendes sont parfois la seule façon d’endiguer ces incivilités répétées. « Le fléau actuel c’est le gaz hilarant, les consommateurs abandonnent des dizaines de bonbonnes dans la nature et ce malgré l’arrêté municipal interdisant sa consommation. » Face à ces atteintes à l’environnement, la ville s’est montrée proactive grâce à un certain nombres d’arrêtés permanents édictés par le maire. Parmi ceux-là, l’interdiction de se livrer à la mécanique sauvage. « Ces arrêtés nous permettent de travailler plus efficacement. On sent que, par rapport à d’autres communes, Vernon se donne les moyens sur ces sujets. »
Urbanisme et végétation envahissante
Au-delà de l’hygiène, la brigade environnementale traite également de sujets plus techniques liés à l’urbanisme. C’est elle qui intervient auprès des particuliers ne déposant pas de permis de construire avant travaux ou des commerces aux enseignes non-conformes. De là est née une étroite collaboration avec le service urbanisme de la mairie. Les agents sont parfois amenés à endosser le rôle de médiateurs dans les conflits entre habitants. « Il y a quelques jours nous avons encore été appelés par une personne dont le voisin ne taillait pas sa haie, on fait également appel à nous en cas de nuisances sonores », rappelle M. Dessaux. « Nous sommes très présents sur le terrain et le contact passe bien avec les habitants et les commerçants. C’est important car cela permet à la ville de rester agréable à vivre. »
3 Questions – Hervé Chauvin Chef de la police municipale
Pourquoi la brigade environnementale a-t-elle été créée
Il s’agissait d’un engagement de la municipalité. En effet, le maire souhaite que nous renforcions notre lutte contre les « petites » incivillités du quotidien qui, en réalité, empoisonnent la vie des Vernonnais, salissent notre ville et polluent la nature. Nous avons donc créé cette brigade pour doter la police municipale d’agents dûment formés sur ces sujets, notamment en matière juridique. Les 4 policiers qui la composent sont très présents sur le terrain et posent un œil attentif sur ces problématiques. Ils seront rejoints sous peu par un 5è collègue.
Qu’apporte-t-elle au quotidien des Vernonnais ?
La brigade environnementale participe à la qualité de notre cadre de vie. Il est tout de même plus agréable de vivre dans une ville propre. Combattre les incivilités permet aussi d’améliorer l’image de Vernon, et donc son attractivité. Mais c’est aussi un engagement envers la nature, la brigade est, par exemple, très vigilante à l’abandon d’ordures ou d’encombrants dans les zones naturelles ou au déversement de liquides insalubres. Par ailleurs, sa présence sur le terrain est rassurante pour les habitants. Elle participe au maintien d’une certaine tranquillité dans nos rues.
Quels sont ses leviers d’actions ?
Bien qu’elle ait aussi un rôle pédagogique auprès des habitants, la police municipale verbalise régulièrement. L’an dernier, une cinquantaine d’amendes ont été données. Elles peuvent aller de 135 à 1 500 €. A ce titre, la mairie travaille actuellement sur une nouvelle édition du « code de la rue ». Ce document permettra aux habitants de connaître les infractions passibles d’amendes en matière de salubrité publique.