Né à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) en 1966, Olivier Gerval grandit à Pacy-sur-Eure et fréquente le lycée de Dumézil à Vernon. Déjà très jeune, il baigne dans le monde artistique. Il aime peindre et sculpter. Une fois son diplôme de l’École supérieure des arts appliqués (Esaa) en poche, il devient coordinateur d’émissions sur la mode à la télévision.
En 1991, Olivier Gerval part quelques mois au Japon, il y trouve l’amour et prolonge son séjour. Touche à tout, il est tour à tour styliste, gérant d’une société de prêt-à-porter masculin ou encore illustrateur, journaliste de mode, scénographe, réalisateur de story-board… Le Japon lui plaît. À Tokyo, il se découvre des points communs avec les habitants. Toutefois, cette première année est difficile. La vie y est chère et la barrière de la langue omniprésente. L’artiste, qui se déplace avec une traductrice, apprend alors le japonnais au fil des discussions.
Naomi Cambell comme cliente
Peu à peu, Olivier Gerval se fait connaître pour ses talents de sculpteur. La célèbre mannequin et actrice britannique, Naomi Campbell, lui achète ses œuvres d’art. Dans son quartier, il est surnommé « sensei » : le maître. Il commence alors à exposer dans le monde entier, en intérieur comme en extérieur. Paradoxalement, il est moins connu en France.
Attaché à Vernon, Olivier Gerval souhaite faire don d’une de ses œuvres à la ville. En 1998, il fait part de ses intentions au maire de Vernon, Jean-Claude Asphe. L’artiste a un vœu particulier : ancrer sa statue auprès du Vieux-Moulin et du château des Tourelles, un lieu qu’il juge romantique et qui lui fait penser aux contes de Charles Perrault.
Les peoples s’exposent à Vernon
People s’installe à Vernonnet en début d’année 1999. Estimées à 300 000 F, les statues sont transportées depuis le Japon en bateau. En plus d’offrir gracieusement son œuvre, Olivier Gerval paie les frais de transport. Une seconde vie commence pour ces sept statues, qui avaient été exposées à Tokyo aux côtés de 18 autres sculptures du Normand.
Le 4 mars 1999, quelques semaines avant l’inauguration, Eure-Inter écrit dans ses colonnes à propos des silhouettes dont la hauteur atteint jusqu’à 3,80 mètres : « Des personnages stylisés, dépouillés à l’extrême, qui évoquent une uniformité presque inquiétante, bien que la disposition générale de grands êtres groupés autour de plus petits – laisse subsister une impression de bienveillance sereine, et rendre les postures moins froides, moins graves. »
Olivier Gerval fait également don d’une de ses œuvres au parc du château de Vascœuil pour marquer sa reconnaissance au département de l’Eure. n
+ d’infos : www.oliviergerval.com