Fils du conseiller municipal Charles Pied, Benjamin, naît le 18 Germinal an 6 (7 avril 1797) à Vernon et y meurt, célibataire, le 12 août 1867.

Par testament, il lègue à la ville une rente annuelle de 1200 francs. Il précise que 1000 francs sont destinés à doter une jeune vernonnaise âgée de 17 à 21 ans. Celle-ci, de bonne moralité, orpheline ou pauvre qui devait se marier dans l’année.

Les membres du conseil municipal et le curé de Vernon, élisaient la rosière et son couronnement se déroulait le jour de l’ascension : repas et réjouissances étaient offerts aux participants grâce aux 200 francs restant du legs. Cette pratique tombera en désuétude à la fin des années 1960.

Pendant les années de guerre, les jeunes filles élues, qui, vu les circonstances ne trouvaient pas de mari, gardaient le bénéfice de la dot jusqu’à la fin des troubles.

Le 27 février 1905, le conseil municipal vote le changement du nom de la rue Chaussée de Paris ; elle sera désormais désignée sous le nom du bienfaiteur des Rosières vernonnaises. C’est d’ailleurs au n°1 de cette artère qu’il demeurait au moment de son décès.

À l’origine, la rue Benjamin-Pied reliait la place de Paris à l’avenue de Paris.

Cependant, en 1993, pour faciliter les repérages, la rue du Grévarin étendait son appellation jusqu’à l’avenue de Paris. De ce fait, et également après l’agrandissement de l’hôpital et sa modernisation, la rue Benjamin-Pied fut réduite à une impasse.