Bienfaiteur de la classe ouvrière de Vernonnet, Antoine Chanoine exerçait dans ce même quartier au 19e siècle. Un monument devait être érigé à sa mémoire. Il ne verra pas le jour, c’est finalement l’ancienne rue de Gisors qui prendra le nom du médecin.

Illustration fournie par le Club Cartophile de Vernon.

Antoine Chanoine est né à Évreux le 6 fructidor An III (27 août 1795). Inscrit à la faculté de Médecine à Paris, il réussit son certificat d’aptitude au grade de Docteur en Médecine le 8 novembre 1821.

Ce diplôme était alors obtenu après quatre années d’études, terminées par cinq examens et une thèse en français ou en latin. En avril 1837, le docteur Chanoine, alors âgé de 41 ans, épouse Justine Victorine Lainé, une jeune fille de Vernonnet qui n’a que 18 ans.

D’abord installés au n°14 de la rue Potard, ils vivent ensuite avec leurs trois enfants à Vernonnet. C’est dans ce quartier qu’il exerce son métier avec passion et dévouement pendant une quarantaine d’années. Il est alors un des bienfaiteurs de la « classe ouvrière » de Vernonnet.

À son décès en 1864, la population du faubourg a ouvert une souscription pour ériger un monument à sa mémoire. Quatre cents francs ont été récoltés, une somme importante par rapport au niveau de vie des habitants du quartier de Vernonnet à l’époque. Un monument qui ne sera jamais érigé On ne sait pas pourquoi mais ce monument ne sera jamais réalisé.

Il faudra attendre octobre 1880, pour qu’enfin sa mémoire soit honorée et que le conseil municipal donne le nom de « Docteur-Chanoine » à l’ancienne rue de Gisors. Les habitants de Vernonnet ne manquent pas d’exprimer leur contentement à la municipalité au travers d’une lettre de remerciements. « Ils sont heureux de voir ainsi se perpétuer parmi eux le nom d’un homme de bien qui leur a rendu de nombreux services et dont la veuve continue journellement, encore à secourir et à aider ceux qui souffrent. » Sa femme décédera en 1905 dans la maison familiale du n°2 route de Magny.