Située dans le quartier de Vernonnet, la rue Léon-Goché fait le lien entre la rue Pierre-Bonnard (Départementale 181) et la rue Jules-Soret (Départementale 313). Voici l’origine de son nom.
Léon Goché est né le 12 décembre 1838 à Panilleuse. Sa mère décède alors qu’il n’a que deux ans et son père quand il en a treize. Il doit donc rapidement s’assumer. Après un assez long passage dans l’armée, il se marie en mai 1867 à Vernonnet avec Françoise Ducelier. Il est alors tanneur dans la tannerie Ogerau implantée aux Tourelles depuis 1855.
Dès 1869, avec quelques ouvriers de l’entreprise et le soutien de son patron Ernest Ogerau, il décide de fonder une société de secours mutuels : « La Fraternité vernonnaise ». L’autorisation préfectorale lui est donnée le 9 mai 1873. Devenir membre de cette société permet de consulter gratuitement les docteurs-médecins de la société: Vattier, Thorel et Devignevielle.
La Fraternité vernonnaise n’est pas exclusivement réservée aux employés de la tannerie. Chaque ouvrier vernonnais peut adhérer, ainsi que les épouses et les enfants. Dans un premier temps, la Fraternité vernonnaise est subventionnée par le conseil municipal. Par la suite, elle se finance elle-même grâce aux cotisations des ouvriers, aux dons, legs et quêtes. Dès 1875 elle compte 200 membres et en 1895 elle est l’une des plus importantes sociétés de secours mutuel de l’Eure et offre de nouveaux services.
Le président-fondateur de la société de secours mutuels Léon Goché meurt, à son domicile 46 route de Gisors, le 9 janvier 1875 à l’âge de 36 ans. Vingt ans plus tard, la rue des Verts est renommée, par décision du conseil municipal, rue Léon-Goché. Le vœu d’Ernest Ogerau prend forme car il avait eu l’intention de donner le nom de l’ouvrier tanneur Goché à une petite place située près de la tannerie.