Rythmes scolaires – Ecoles : ce qui va changer en 2018

Publié le13 mars 2018 » 6680 Views»

écolier

Semaine de 4 jours : plutôt que de trancher dans l’urgence l’année dernière, la ville a fait le choix d’une concertation et s’est accordée un long temps de réflexion. La décision est désormais prise.

La municipalité a écouté les Vernonnais : la semaine de 4 jours sera réinstaurée dès septembre prochain. La réorganisation se dessine entre les services de la ville et les écoles.

C’était un choix de la ville que de poursuivre la semaine de 4.5 jours jusqu’à la rentrée scolaire 2018. En juin 2017, le Gouvernement publiait un décret permettant aux communes de déroger à la main repèreréforme des rythmes scolaires engagée en 2013, qui instaurait le cadre général d’enseignement des écoles maternelles et élémentaires sur 9 demi-journées au lieu de 8.

Si bon nombre de communes françaises ont décidé de chambouler leur organisation dans la précipitation, Vernon a choisi de laisser un peu plus de temps à la concertation et à l’évaluation. D’autant plus que la ville s’était à ce moment-là déjà engagée auprès d’une dizaine d’associations et d’une quarantaine d’animateurs vacataires pour l’année 2017/2018.

LE RÉSULTAT D’UNE ÉVALUATION

L’été dernier, une série de questionnaires a été remise aux parents, enfants, enseignants et animateurs. « Nous souhaitions partir d’un constat des personnes directement impactées par ces ré formes, d’une évaluation faite par les professionnels, les parents et bien évidemment les enfants » explique Dominique Morin, maire-adjointe en charge de l’éducation. L’objectif était d’analyser le ressenti et la compréhension des rythmes scolaires existants et de prendre le temps nécessaire pour proposer une meilleure organisation. « Ce qui est ressorti de l’analyse de ces questionnaires est à l’image des résultats d’enquête dans beaucoup d’autres villes : globalement, les enfants sont fatigués, et le dispositif des 4.5 jours n’est pas très bien accepté par les enseignants », précise l’élue.

Les enseignants, quant à eux, reprochent globalement à la semaine de 4.5 jours d’occasionner des matinées trop longues, de l’absentéisme et un manque de régularité des horaires, impliquant inévitablement une perte de repères chez les élèves. La fatigue se fait ressentir dès le jeudi, surtout chez les maternelles (les élèves des classes élémentaires semblant mieux supporter le rythme des 9 demi-journées). Au niveau des parents, le dispositif ne convenait pas davantage. « Passer à 4 jours, cela représente une matinée d’apprentissage en moins pour l’enfant, mais c’est aussi une matinée de repos en plus », commente la mère d’une élève d’élémentaire. Sauf que tous les enfants n’ont pas la possibilité de se reposer le mercredi matin, en fonction de l’activité professionnelle des parents. Beaucoup d’enfants sont donc contraints de se lever tôt pour se rendre dans les crèches ou les accueils de loisirs.

Les questionnaires ontinscription scolaire laissé place, dans un second temps, à une commission de concertation. Lancée en octobre, elle a donné lieu à quatre réunions rassemblant des représentants de l’Education Nationale, des enseignants, des parents d’élèves, des associations et les services de la ville. François Ouzilleau participait à la première de ces réunions au cours de laquelle un vote a été réalisé.C’est donc en suivant l’avis clairement majoritaire exprimé lors des réunions de concertation que la ville a opté pour le retour de la semaine de 4 jours, tout en proposant une nouvelle organisation des temps scolaires et périscolaires.

UNE OFFRE SCOLAIRE ENRICHIE

Dès la rentrée de septembre, certaines activités scolaires et périscolaires vont évoluer. Sur le temps scolaire, la ville a décidé de muscler certains dispositifs existants, et notamment les classes à option. Jusqu’à présent, les écoles du Centre, François- Mitterrand, Arc-en-ciel 2, du Parc, Saint-Lazare, Pierre- Bonnard et Moussel disposaient de classes à option (musique, chant, handball, théâtre, arts plastiques, multisports). « Notre volonté pour 2018 est d’étendre le dispositif dans toutes les écoles de la ville, à raison d’une à deux classes. Nous insistons surtout sur l’aspect qualitatif de l’offre » déclare François Ouzilleau, le maire de Vernon. « Nous allons faire intervenir notre enseignante municipale de musique/chant dans davantage d’écoles, notamment à Arc-en-ciel 2. À Maxime-Marchand, nous ouvrons une classe à option « vélo et randonnées ». Nous ouvrons également des classes Sports collectifs à François-Mitterrand et à l’école du Centre » ajoute Dominique Morin.

Concernant les activités périscolaires, exit les Clubs Loisirs (qui assuraient la continuité de l’école entre 15h et 16h30). Place à de nouvelles activités pour les classes élémentaires : les ateliers du midi. Selon les choix des enfants, ces ateliers encadrés par des associations et des animateurs proposeront des activités d’une heure deux fois par semaine, avant et après le repas.

Quant à la garderie, celles du matin et du soir restent en place. Une autre nouveauté consiste à faire évoluer l’École municipale du sport (EMS) vers une École municipale du sport et de la culture (EMSC). L’objectif : étendre les domaines d’enseignement à la culture, varier les tranches d’âge mais aussi augmenter la capacité et la période d’accueil, tout en complétant l’offre avec les associations. Deux offres (dont une adressée à la jeunesse) vont donc être proposées aux Vernonnais dès septembre :
– De 3 à 11 ans, accueil organisé sur la semaine scolaire le lundi, mardi, jeudi et vendredi de 17h à 18h ainsi que le mercredi matin et après-midi.
– De 12 à 17 ans, accueil le mardi et le vendredi de 18h30 à 21h.

LES FAMILLES, UNE PRIORITÉ

« Nous avons déjà une offre très riche et qualitative pour le scolaire. Nous souhaitons développer un maximum d’activités pour les enfants. Je veux que Vernon soit une ville attractive pour les familles » affirme François Ouzilleau. « S’il fallait résumer la rentrée scolaire 2018, nous pouvons dire que nous prolongeons et que nous enrichissons l’offre existante. L’éducation de nos enfants sera toujours une priorité » conclut Dominique Morin.

 

 

offre scolaire


 

INITIATIVE MON ÉCOLE DURABLE

Dès la rentrée de septembre, un nouveau projet découverte sera lancé, dans un premier temps au sein de deux écoles primaires (François-Mitterrand et Châteaucantine midi sans gachis-Saint-Lazare).

Intitulé « Mon école durable », le projet a pour objectif de sensibiliser les enfants aux thématiques de l’environnement, du gaspillage alimentaire et de la nutrition. En partenariat avec le Conseil municipal des enfants, il s’appuie sur une initiative de Seine Normandie Agglomération qui développe la lutte contre le gaspillage alimentaire dans les cantines.

L’agglo a démarré le programme « Les Midis sans gâchis » dans quatre écoles pilotes du territoire, dont les deux écoles vernonnaises citées ci-dessus. L’idée ? Mesurer l’étendue du gaspillage dans les cantines et proposer un plan d’actions pour le réduire. Chaque année en France, une école de 200 élèves jette l’équivalent de 20 000 € d’aliments non consommés (source : Ademe).

Si le projet s’avère être une réussite, il sera étendu dans d’autres écoles de la ville et du territoire de SNA. Le Département de l’Eure mène régulièrement des actions de lutte contre le gaspillage alimentaire dans les cantines des collèges. Plusieurs établissements pilotes, dont le collège Cervantès à Vernon, ont été équipés de composteurs et de tables de tri. Ces actions ont permis de réduire en moyenne de 20% le gaspillage alimentaire dans les cantines concernées.


UNE NOUVELLE CRÈCHE OUVRE À VERNON

photo directrice les ouistitisCindy FARCY Directrice de la micro-crèche « Les Ouistitis »

« Les ouistitis, ce sont mes fils !»

La micro-crèche « Les Ouistitis » ouvrira ses portes, mi-avril, au n°64 de la rue du Parc. Minientretien avec Cindy Farcy, sa créatrice-gérante…

Comment « Les Ouistitis » ont-t-il germé dans votre esprit ? Au-delà de mon expérience chez un éditeur jeunesse (Rageot, 2009/2016), c’est mon vécu de maman qui m’a inspiré le projet. Laisser son enfant et trouver une place en crèche, c’est compliqué ! Lors de mon étude de marché, j’ai recensé, à Vernon, 1000 enfants de moins de 3 ans pour 404 places, tous modes de garde confondus. Il y avait donc un besoin !

En quoi votre structure va-t-elle se différencier des autres ? Avec quatre encadrants (une référente technique, une auxiliaire de puériculture, deux CAP petite enfance) pour dix enfants, on peut faire de l’individuel dans du collectif. Ma priorité ? Installer une relation de confiance avec les parents, et que les enfants de 10 semaines à 6 ans se sentent aux Ouistitis, comme à la maison ! Le projet pédagogique qui me tient à cœur est d’utiliser la langue des signes. Un enfant qui n’arrive pas encore à parler pourra ainsi se faire comprendre !

Quid des formalités d’inscription ? Le dossier est téléchargeable sur notre site. C’est moi qui traite les demandes puisqu’il s’agit d’une structure privée. Comme pour les crèches publiques, les parents pourront bénéficier de la Prestation d’Accueil du Jeune Enfant (Paje) !

+ D’INFOS : www.creche-vernon.fr

 

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