Ancien vernonnais, Serge Legrand-Vall vient de publier son 5e roman, « Un Oubli sans nom ». Il le présentera samedi 28 janvier à 18h à la Compagnie des Livres (76 rue d’Albufera Vernonnais).
Quel est le sujet de votre roman ?
« Un Oubli sans nom » est la clôture d’une trilogie dont la toile de fond est la guerre civile espagnole. Ici, l’héroïne, Suzanne, grandit à Vernon, que j’ai rebaptisé Verny, dans les années 70. Adoptée à 6 ans, elle a tout oublié de sa vie d’avant. La seule chose dont elle se souvient est le nom d’un village des Pyrénées-Orientales où elle va partir pour retrouver la trace de sa mère biologique. Cette recherche devient une obsession qui la mène jusqu’en Catalogne et dans les Baléares.
De quelle façon ce « Verny » romanesque est-il inspiré de votre expérience vernonnaise ?
Ce livre est librement inspiré de mon histoire personnelle. Verny, c’est bien Vernon où j’ai vécu mon adolescence. Mes parents tenaient la boucherie Legrand, rue d’Albufera, et j’ai fait mon lycée à Saint-Adjutor. C’était une ville commerçante, très liée à Paris. Comme moi, Suzanne fait des petits boulots au Crédit Agricole ou chez Simca. D’ailleurs ses parents adoptifs sont aussi commerçants et tiennent une libraire. Pour Suzanne, Verny est le nid familial rassurant. Et pourtant, comme moi, elle le quitte pour vivre sa propre histoire. Suzanne, c’est un peu moi.
Vous reconstituez à merveille les années 70, c’est une période que vous avez aimé ?
Oui, j’en garde une grande nostalgie. C’était une époque d’espoir et d’utopie. D’ailleurs, une partie du roman se déroule dans une communauté anarchiste comme il en existait alors. Je cite aussi de nombreux groupes de musique qu’on écoutait. J’aime parsemer mes romans de détails. De la même manière, je me suis beaucoup documenté sur l’histoire de la Catalogne et sur les lieux pyrénéens décrits dans le livre.