Nationale 1, nous revoilà ! Deux ans après, Saint-Marcel Vernon fait son retour en N1. La récompense d’une saison rondement menée par le SMV, qui a fait preuve d’une régularité exceptionnelle en remportant 18 victoires en 19 matchs.
Des sourires, un clapping, des larmes et du champagne. Le condensé d’une soirée, celle du samedi 9 avril, qui restera gravée dans l’histoire du SMV puisque synonyme d’accession en Nationale 1, le troisième niveau du handball français. Menés au score pendant 38 minutes, les Rouge et Bleu se sont accrochés, poussés par un Grévarin incandescent, pour renverser Mélantois et valider leur montée (35-29). Un match à l’image de leur saison puisque les hommes de Jérôme Delaporte ont souvent bataillé. Mais au bout, à une exception près (un match nul contre Saint-Pryvé Olivet), ils ont toujours gagné.
« C’est un travail d’équipe, souligne le capitaine Fernando Garcia. Le mérite en revient aux joueurs, à l’entraîneur, aux dirigeants… Tous ces efforts réunis nous ont menés là. On était là pour monter, et c’est super qu’il y ait aussi la manière. On a respecté toutes les équipes, c’est aussi pour ça qu’on est invaincus. » La machine a eu le mérite de ne pas s’enrayer, même quand la liste des blessés s’est allongée. Jérôme Delaporte a trouvé la bonne formule en couplant l’expérience de l’inoxydable Fernando Garcia (41 ans) et du vaillant Veljko Indjic (38 ans) à la jeunesse, symbolisée par Josué Charti (21 ans) et Souleymani Touré (18 ans), pur produit de la formation vernonnaise.
Larmes de joie
Une fois la montée officialisée, Fernando Garcia avait du mal à contenir son émotion. « Le SMV fait partie de ma vie, c’est chez moi maintenant, rappelle le gardien argentin, arrivé dans l’Eure en 2011. Il y a trois ans, on était en Proligue. En tant que joueurs, on a beaucoup souffert des rétrogradations administratives en N1 puis en N2. Après la victoire contre Mélantois, il y avait des larmes de joie et de soulagement parce qu’on a rempli notre mission. Le club revient à la place qu’il mérite. »
Si la promotion est déjà assurée, l’équipe garde un cap : finir la saison invaincue, et aller chercher le titre de champion de France de Nationale 2. « On ne s’est jamais caché », sourit Fernando Garcia en confirmant l’objectif. Rendez-vous le 14 mai contre Villemomble pour la dernière de la saison au Grévarin. Une soirée pour fêter la montée, saluer Adrien Pochet, qui s’apprête à quitter le club, et communier avec l’équipe qui a fait vibrer les Vernonnais. Un seul mot d’ordre : « Allez, allez, SMV ! »
3 QUESTION A
Julien Gambier
Manager général du SMV Handball
Quel bilan dressez-vous de cette saison qui est sur le point de s’achever ?
C’est un bilan positif au niveau des résultats sportifs, évidemment, mais aussi de l’affluence qu’on a pu connaître post-COVID, de notre structuration en tant que club et du travail engagé dans le projet Team SMV 2024. Retrouver la N1 était essentiel en termes d’image et de vitrine pour le club, le territoire et les partenaires qui nous ont toujours soutenus. La ville de Vernon est derrière nous depuis de longues années, c’est un signe fort que le handball a encore une longue vie sur le territoire !
Quelle est la feuille de route maintenant que le SMV retrouve la N1 ?
On sait qu’une grosse marche financière nous sépare de la Proligue. Aujourd’hui, ce qui est important, c’est de continuer à bien travailler à l’organisation et à la structuration du club de manière à pouvoir espérer un jour retrouver ce niveau. La prochaine étape, ce sera peut-être la N1 élite en 2024. Par ailleurs, notre équipe féminine est toujours en course pour monter en Nationale 2, c’est extrêmement positif. Le mélange de jeunes et d’anciennes fonctionne plutôt bien. Ce serait une belle cerise sur le gâteau pour tout le travail effectué.
Au-delà du sportif, cette année marque un grand pas en avant dans l’optique du projet Team SMV 2024 ?
Tout à fait. Notre capacité à structurer notre offre commerciale nous a permis de gagner en crédibilité vis-à-vis de nos partenaires. Le club business fonctionne plutôt bien. Notre caravane nous a aussi permis de renforcer notre ancrage territorial au travers d’actions sociales, éducatives et sportives. C’est une année positive sur beaucoup d’aspects !