L’environnement se trouve au cœur des aménagements urbains qui bâtissent l’avenir de Vernon. Le chantier Cœur de Ville, le boulevard urbain ou le parc naturel de la Fonderie ont un dénominateur commun : la prise en compte des enjeux écologiques futurs.
Silence, ça pousse ! Dans nos rues, c’est un peu la devise du moment. Avec les travaux Cœur de Ville, le centre s’apprête à affronter les prochaines décennies. Pour Annie, 76 ans, croisée au détour d’une rue, « le changement est opportun mais les arbres, ça met longtemps à pousser, alors il faut patienter, heureusement il y aura des jardinières ! » En effet, quelques années restent nécessaires avant que les arbres de la place Barette ou les fruitiers du square Benjamin Pied deviennent majestueux. Mais dès cette année, ils capteront le CO2 et créeront de l’ombre. « La lutte contre le changement climatique est présente dans l’ADN de Cœur de Ville », abonde François Ouzilleau, maire de Vernon, « c’est pourquoi nous avons choisi ce béton blanc, spécialement développé pour répercuter la chaleur et emmagasiner la fraîcheur. » Autre sujet très actuel : la gestion de l’eau. Une composante qu’intègre le projet avec ses deux cuves enterrées sous les places de Paris et Barette. « Elles recueillent l’eau des gouttières et alimentent l’arrosage connecté », poursuit le maire.
Végétalisation et désimperméabilisation des sols
Ressource primordiale, l’eau est sujet de toutes les attentions. L’aménagement du boulevard urbain, avenue de Rouen, a permis de désimperméabiliser 20% des sols grâce à sa végétalisation et un meilleur partage entre voitures et mobilités douces. « C’est vraiment sympa, chaque personne est à sa place et toutes les voies sont séparées et fleuries ! », confirme Emilien, 42 ans, de passage sur cette artère. En la suivant, on arrive au grand parc urbain de la Fonderie. Une réalisation d’envergure au service de l’environnement. « 4 000 m² de dalles béton y ont été démolis et 190 arbres plantés », précise François Ouzilleau, « c’est un parc auquel il faut laisser du temps, la nature va reprendre ses droits sur l’ancienne friche industrielle. » Cet espace vert novateur a pour but de dépolluer les sols grâce à la végétation. De plus, son bassin peut accueillir 5 000 m3 d’eau en cas de crue de la Seine. Un fleuve dont les berges sont désormais aménagées et où, selon Clémence, 37 ans, « on peut se promener tranquillement sans revenir trempée ! » Cette voie douce constitue un autre poumon naturel de la ville. Et c’est, sans doute, en l’arpentant qu’on comprend le mieux la devise de notre commune : Vernon toujours vert !
3 QUESTIONS
Marjorie Hardy
Conseillère municipale déléguée en charge de l’urbanisme, de la végétalisation des espaces et de la propreté urbaine
Comment est pensée la végétalisation du Vernon de demain ?
Elle est élaborée à l’aune des défis qui nous attendent. Grâce au verdissement, nous souhaitons créer des puits de carbone naturels. A titre d’exemple, c’est pour cela que nous avons candidaté au programme départemental « 1 naissance = 1 arbre » pour planter une forêt nourricière au Vallon Saint-Michel. Nous cherchons également à développer la biodiversité en ville. Ainsi, nous pratiquons la tonte différenciée afin de laisser des hautes herbes, refuges pour certaines espèces. Nous taillons les arbres en automne et en hiver pour favoriser la nidification. Et, bien sûr, nous plantons des variétés adaptées aux changements météorologiques. Désormais, nous privilégions les vivaces et les bulbes, plus durables.
Le service des espaces verts de la commune prend-t-il en compte son impact environnemental ?
Bien évidemment. Cela se vérifie notamment au niveau de la consommation d’eau. La mairie dispose d’une capacité de stockage de 30 000 litres d’eau pluviale et d’un puits aux serres municipales. Nous n’utilisons aucun pesticide et nous avons mis en place trois zones d’éco-pâturage grâce à des moutons, des chèvres et des vaches. Par ailleurs, l’outillage thermique est progressivement remplacé par de l’électrique.
Vernon est candidate pour obtenir une 4e Fleur au classement des villes et villages fleuris. Qu’est-ce que cela implique ?
Sur le barème de cette 4e Fleur, seuls 50% concernent le verdissement proprement dit. Le reste de la notation est lié, entre autres, à d’importants impératifs de transition écologique ou de protection du patrimoine. Ce sont des axes sur lesquels nous nous impliquons très fortement et nous espérons décrocher cette 4e Fleur en 2025 !