Une conférence pour découvrir l’œuvre de Steinlen

Publié le5 décembre 2023 » 307 Views»

Diaporama Steinlen 2

Mercredi 13 décembre à 17h, « Steinlen, un œil incorruptible » explorera la vie et le travail du célèbre illustrateur disparu il y a cent ans. 

L’image est aussi connue que la Joconde. Cartes postales, tasses ou t-shirts, le « Chat Noir » n’en finit pas d’être décliné dans les magasins de souvenirs parisiens. A tel point que le félin est devenu l’incarnation du Montmartre de la Belle-Epoque. Le nom de l’artiste, Théophile Alexandre Steinlen (1859-1923) a, lui, été un peu oublié. Avec sa conférence, Christophe Arnaud, membre des Amis de Steinlen et de l’Association du Vieux Montmartre, nous rafraichira la mémoire. « Steinlen est suisse mais arrive à Paris à vingt ans en plein âge d’or des cabarets », raconte-t-il, « il commence à travailler pour le plus célèbre d’entre eux, le Chat Noir. » Avec son théâtre d’ombres, qui préfigure le cinéma, ce lieu réunit de façon inédite le monde du divertissement et celui des avant-gardes artistiques. S’y côtoient le piano d’Erik Satie, les poèmes en argot de Jehan Rictus ou les chansons réalistes d’Aristide Bruant. Dans le journal édité par le cabaret, Steinlen se fait connaître par ses dessins humoristiques mettant en scène des chats, ancêtres de la bande-dessinée. « Montmartre est alors l’épicentre de la bohème parisienne, mais c’est également un terreau anarchiste marqué par la Commune, Steinlen s’imprègne de ces idées libertaires. » En arpentant la ville avec son carnet, il croque le petit peuple à la manière de Zola ou Mirbeau, auteurs naturalistes qu’il illustrera. « Steinlen collabore alors à des journaux satiriques comme l’Assiette au Beurre, Gil Blas ou Le Rire, avec un rythme de forçat. » A cette époque, la presse est en plein essor. Pour Steinlen, c’est le succès. « Son trait énergique au crayon gras, sa façon d’allier le fond et la forme, le rendent populaire. » Malgré ses revenus, il tirera le diable par la queue mais pourra compter sur ses mécènes. Parmi eux, le Saint-Marcellois Yvan Lamberty dont la veuve lèguera un important fonds Steinlen au Musée de Vernon. A l’occasion de ce centenaire, plusieurs de ses œuvres sont exposées dans la collection d’art animalier.

 

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